Dernière mise à jour à 08h35 le 10/05
Le porte-parole du ministère burundais de la Sécurité Publique et de la Gestion des Catastrophes, le commissaire de police Pierre Nkurikiye, a démenti mercredi les récentes rumeurs ayant circulé faisant état des enlèvements des enfants au Burundi.
Le commissaire Nkurikiye, qui s'exprimait dans un point de presse, a souligné que ces rumeurs visent à semer la peur en cette période où le Burundi est embarqué dans le processus politique du projet d'amendement constitutionnel par voie référendaire populaire.
Le Burundi abrite le 17 mai prochain une élection référendaire sur un projet d'amendement constitutionnel, qui, en cas d'adoption, ouvrira le boulevard de son adhésion au calendrier budgétaire en vogue dans les cinq autres pays de la Communauté Est-Africaine(CEA), qui regroupe à ce jour six Etats, à savoir le Burundi, le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda, le Rwanda et le Soudan du Sud.
"Jusqu'à maintenant, il n'y a pas un seul cas d'enlèvement d'enfant qui aurait été constaté par les services de la police burundaise en charge des enquêtes qui confirmerait ces rumeurs. En effet, ce sont des rumeurs qui n'ont d'autres visées que semer les troubles et la peur au sein de la population", a-t-il précisé.
La police burundaise, a-t-il ajouté, est déjà habituée à la propagation de telles rumeurs, surtout pendant la campagne électorale, propagées pour des "visées inavouées".
Sur ce, il rappelé que le passé, le Burundi a connu des rumeurs faisant état de l'existence des groupes qui utiliseraient des seringues pour injecter des produits au sein de la population.
"Le ministère de la Sécurité Publique et de la Gestion des Catastrophes voudrait donc démentir de telles rumeurs. Il demande aussi à toute personne qui manquera son enfant, de s'adresser immédiatement aux éléments de la police et de l'administration locale, ou alors aux comités mixtes de sécurité", a-t-il affirmé.
Le ministère de la Sécurité, a-t-il signalé en outre, voudrait aussi informer le public que les services de police chargés des enquêtes ont été instruits, de "mener des enquêtes en profondeur et d'appréhender toute personne qui serait en train d'assurer le relais de ces fausses informations".
La plupart de ces messages diffusés à ce sujet, a-t-il fait remarquer, ont des auteurs "anonymes" ne déclinant pas leur identité, parce que sachant qu'ils veulent "créer un sentiment de peur pour des fins inavouées".
Le commissaire Nkurikiye a conseillé le public d'éviter de relayer de tels messages ; mais plut?t de les adresser aux services policiers en charge des enquêtes, afin que leurs auteurs soient appréhendés et traduits devant les instances judiciaires.