Dernière mise à jour à 08h53 le 27/03
Le Conseil des ministres de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a mis en garde lundi que des mesures pourraient être prises contre les parties au Soudan du Sud qui violeraient l'Accord de cessation des hostilités (COHA) signé récemment.
Ce nouvel appel a été lancé à l'occasion de la 61ème session extraordinaire du conseil des ministres de l'IGAD, qui s'est tenu à Addis Abeba, capitale de l'éthiopie.
Cette réunion s'est concentrée principalement sur le processus de paix au Soudan du Sud ainsi que sur d'autres questions régionales, selon le ministère égyptien des Affaires étrangères.
De nouveaux combats ont éclaté dans plusieurs parties du Soudan du Sud alors que les factions en conflit préparent le troisième round de pourparlers de paix en éthiopie.
L'armée du Soudan du Sud et le principal groupe rebelle, l'Armée populaire de libération du Soudan en Opposition (APLS-IO), se sont renvoyées mutuellement la responsabilité des nouveaux combats.
Le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Hirut Zemene, a appelé toutes les parties au processus de paix à s'engager davantage à mettre fin aux souffrances de la population du Soudan du Sud.
L'envoyé spécial de l'IGAD, Ismail Wais, qui a présenté un rapport sur les développements survenus au Soudan du Sud depuis la "Seconde phase du forum de redynamisation des pourparlers de haut-niveau" (HLRF), a appelé toutes les parties à continuer de respecter l'Accord de cessation des hostilités et à faire les compromis nécessaires pour saisir ce qu'il a qualifié "(d')opportunité historique de ramener la paix au Soudan du Sud".
Le conseil des ministres du bloc d'Afrique de l'Est a décidé d'organiser le prochain Forum de relance le 26 avril, selon le ministère.
La seconde phase du Forum de redynamisation, qui s'est tenue à Addis Abeba en février, a été suspendue pour une période indéterminée pour donner aux parties belligérantes davantage de temps pour parvenir à un accord.
Le Soudan du Sud a plongé dans la violence en décembre 2013 suite à un litige politique entre le président Kiir et son ex-vice-président Riek Machar, déclenchant des combats entre les forces loyales à M. Kiir, principalement d'ethnie dinka, et celles fidèles à M. Machar, appartenant essentiellement à l'ethnie nuer.
Un accord de paix conclu en 2015 pour mettre fin aux violences a été une nouvelle fois enfreint en juillet 2016 quand les factions rivales ont repris les combats dans la capitale, contraignant le dirigeant rebelle Machar à fuir en exil.
Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts tandis que des millions d'autres personnes ont trouvé refuge dans les pays voisins.