Dernière mise à jour à 08h38 le 10/03
Les autorités soudanaises ont libéré jeudi 259 prisonniers appartenant à des mouvements rebelles, dont certains ont été condamnés à la peine de mort, au lendemain d'une grace présidentielle.
La décision a été prise dans le cadre de la "bonne volonté exprimée dans l'échange de prisonniers de guerre entre le gouvernement et les mouvements armés", a déclaré le général Saeed Daihya Bakheet, directeur de la prison centrale de Khartoum, lors d'une conférence de presse.
Un membre important du mouvement rebelle du Darfour Justice et Egalité (JEM), Abdul-Aziz Usher, a souhaité que ses collègues qui ne sont pas inclus dans la grace présidentielle seraient également libérés.
Mercredi, le président soudanais Omar el-Béchir a gracié 259 membres appartenant à des mouvements rebelles "pour renforcer l'esprit de l'accord national et préparer le climat permettant de parvenir à une paix durable dans le pays".
Certains des membres bénéficiant de la grace présidentielle appartiennent aux groupes armés, qui luttent contre le gouvernement dans la région soudanaise du Darfour, certains d'autres sont membres du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N).
De son c?té, le SPLM-N a relaché samedi environ 107 prisonniers de guerre de l'armée gouvernementale.
Le SPLM-N se livre à une lutte contre le gouvernement central de Khartoum dans les régions du Nil Bleu et du Kordofan du Sud depuis 2011.
Jusqu'ici, dix rounds de négociations de paix ont été organisés dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, entre le gouvernement soudanais et le SPLM-N sous le parrainage de l'Union africaine (UA), sans réussir à mettre fin aux conflits dans les deux régions.