Dernière mise à jour à 10h53 le 28/02
Le gouvernement nigérian a tenu à apaiser les craintes sur l'état de santé du président Muhammadu Buhari, en congé médical au Royaume-Uni depuis plus d'un mois, en déclarant lundi qu'il n'était "ni dans un état critique ni dans un état de danger pour sa vie".
Le ministre de l'Information et de la Culture, Lai Mohammed, s'adressant à une réunion municipale dans l'état d'Abia dans le sud-est du pays, a affirmé qu'il n'y avait aucune raison de s'alarmer du séjour prolongé à Londres du président.
"Je peux dire avec assurance et confiance qu'il n'y a absolument aucune raison de s'alarmer", a indiqué M. Mohammed, qui a révélé avoir discuté avec le président par téléphone samedi dernier.
"Si M. le président était hospitalisé ou dans un état critique, en tant que ministre de l'Information, je publierais un bulletin quotidien sur son état de santé", a-t-il ajouté.
M. Buhari s'est envolé de son pays d'Afrique de l'Ouest le 19 janvier, pour des vacances de 10 jours à l'occasion de son congé annuel 2017, et il devait selon les plans d'origine reprendre ses fonctions le 6 février.
Le président devait retourner à Abuja, capitale du Nigeria, le soir du 5 février, mais on lui a conseillé d'achever auparavant une série de tests médicaux recommandés par ses médecins, et d'en attendre le résultat ; il a donc rédigé en conséquence une note d'information à destination des présidents du Sénat et de la Chambre des représentants.
L'absence prolongée de M. Buhari continue de faire couler de l'encre dans son pays, et les groupes d'opposition insistent pour que soit officiellement publié son état de santé.
Avant son départ pour le Royaume-Uni, M. Buhari avait adressé une lettre au Sénat, demandant que le vice-président Yemi Osinbajo soit habilité à exercer les fonctions présidentielles jusqu'à son retour, conformément aux dispositions de la Constitution.