Dernière mise à jour à 08h33 le 19/05
Le représentant résident de la banque mondiale au Congo, Djibrila Issa, a salué mardi dans la capitale congolaise, les efforts du gouvernement congolais dans la lutte contre la pauvreté, dont le taux est passé de 51% à 36% de 2005 à 2015.
"Le Congo a connu au cours de ces dernières années, une croissance économique très forte qui a permis de faire des progrès indéniables en matière de réduction de la pauvreté", a-t-il déclaré à l'ouverture de la 3ème rencontre annuelle de la communauté de pratiques des transferts sociaux monétaires des pays francophones d'Afrique de l'ouest et du centre qui s'est ouverte mardi à Brazzaville.
"Selon des estimations de la banque mondiale, le taux de pauvreté au Congo est passé de 51% en 2OO5 à 41% en 2011, et nous estimons qu'il se situe autour de 36% en 2015, ce qui est une amélioration même par rapport au chiffres du gouvernement", a commenté le représentant de la banque mondiale, qui a en outre relevé le fait que cette forte croissance n'a pas été suffisamment inclusive et s'est surtout traduite par un accroissement des inégalités et de la vulnérabilité.
Au Congo, la stratégie des transferts sociaux monétaires est mise en ?uvre par le ministère des affaires sociales, de l'action humanitaire et de la solidarité à travers notamment "le projet Lisungui système de filets sociaux" et "Les filets de sécurité alimentaire", des projets cofinancés par le Congo, la Banque mondiale et le Programme alimentaire mondiale (PAM).
Ces transferts sociaux monétaires contribuent directement à la réduction de la pauvreté monétaire et de l'insécurité alimentaire qui touche plus de 14% de la population, selon des chiffres officiels.
Mis en place en 2012 par le Congo avec le soutien du PAM, "Le filet de sécurité alimentaire" permet entre autres, d'améliorer la consommation alimentaire des populations vulnérables ainsi que les conditions de vie des ménages affectés par le VIH/Sida ou la tuberculose à travers l'octroi des bons électroniques échangeables chez des boutiquiers contre des vivres.
Il touche aujourd'hui 6.138 ménages dont, 1.339 enfants non scolarisés, 1.822 femmes enceintes ou qui allaitent, 1.990 personnes atteintes du VIH/Sida et 977 personnes tuberculeuses pour un total de plus de 36.000 personnes notamment à Brazzaville, à Pointe noire, à Sibiti et à Owando.
Le projet Lisungi par contre octroie des allocations trimestrielles aux ménages pauvres et aux personnes agées, et couvre depuis son lancement environ 5.000 ménages et 1.000 personnes agées dans les villes de Pointe-Noire, Oyo, Makoua et Brazzaville.