Dernière mise à jour à 08h36 le 10/12
Un total de 38 membres du Sénat ont ratifié mercredi à l'unanimité deux projets de loi pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Burundi après avoir écouté la défense de ces textes juridiques par le ministre burundais de l'Agriculture et de l'Elevage, Deo Guide Rurema.
Le premier projet de loi d'un montant de 4,22 millions USD est relatif à la mécanisation agricole; et le second, d'un montant de 170.000 USD et relatif à un complexe intégré de transformation des produits alimentaires, portent sur la ratification de deux accords de prêt conclus le 14 février 2014 à New Delhi entre l'Etat du Burundi et la Banque de l'Import-export d'Inde (EXIM BANK OF INDIA).
Ces prêts, a précisé le ministre Rurema, seront remboursés à cette banque indienne, à un taux d'intérêt de 1,75% par an, moyennant paiement annuel d'une commission d'engagement de 0,5% par la partie burundaise, avec un délai de grace de 5 ans à partir de l'octroi de la première tranche.
Par ailleurs, le ministre Rurema a rassuré certains sénateurs qui s'étaient montrés inquiets vis-à-vis de la viabilité du projet de mécanisation agricole dans le contexte actuel du Burundi.
"Ce projet est bel et bien viable; car, une étude menée dans le cadre de l'Initiative du Bassin du Nil(IBN), a mis en évidence que le Burundi compte environ 1.048.330 hectares de terres mécanisables et irrigables, dont 24% se trouvent dans les plaines, 53% dans les plateaux et le reste dans les montagnes", a-t-il expliqué.
Sur le second projet, le ministre a tenu à apporter une nuance entre la mission du "Centre National de Technologies Alimentaires" (CNTA) focalisée jusqu'aujourd'hui sur la recherche, avec celle de ce complexe intégré de transformation des produits alimentaires, qui mettra l'accent sur la promotion de la production, en l'occurrence pour les produits vivriers, les fruits et les légumes.
Ce complexe, a-t-il insisté, permettra d'améliorer la cha?ne de valeur des produits agricoles qui seront identifiés par l'étude de faisabilité, afin que la plus value apportée aux produits de consommation, puisse contribuer à relever des défis du moment comme la valorisation de l'excédent de la consommation (conservation, exportation, etc.).