Dernière mise à jour à 08h47 le 01/12
Les Burkinabè ont passé toute la nuit de dimanche à lundi, dans l'attente des résultats du double scrutin législatif et présidentiel, devant mettre un terme à la transition amorcée depuis la chute de Blaise Compaoré, après 27 années de règne.
Au total, plus de 5,5 millions d'électeurs, dont 2,6 millions de femmes, répartis dans 17.898 bureaux de vote ont exercé leur devoir de citoyenneté, dimanche, pour choisir le président de la république parmi quatorze candidats et les 127 députés parmi près de 7.000 prétendants.
Aucun incident majeur n'a été signalé en ce qui concerne le déroulement des opérations de vote.
Cependant, le manque de kits, l'insuffisance de spécimens, la lenteur dans l'enregistrement des votants et des retards ont été constatés par endroits.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a promis de publier les résultats, lundi à 18h(GMT), alors dans les états-majors des grands favoris, l'heure était à la fête toute la nuit de dimanche à lundi.
Dans leur Quartier général (QG), situé à l'ouest de la capitale, plusieurs centaines de militants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de Roch Marc Christian Kaboré, ont célébré toute la nuit, la victoire de leur candidat, alors que les tendances n'ont pas permis de situer un gagnant jusqu'à présent.
Même constat du c?té de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) dont les militants se sont aussi adonnés à la fête de la victoire.
Au total, 368 Centres communaux de compilation de résultats ont été mis en place afin de centraliser les résultats.
"Nous croisons les doigts et nous attendons. il faut que les candidats acceptent les résultats qui seront issus des urnes, car nous sommes fatigués de cette transition. Même si mon candidat perd je vais accepter", a déclaré Mariam Zébré, une ménagère rencontrée dans une boulangerie.
Pour un agent public, Yacouba Ilboudo, l'essentiel est que les candidats perdants, "usent des moyens légaux en cas de contestation. Que Dieu veille sur notre très cher pays", a-t-il dit.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélémy Kéré a salué à la cl?ture des bureaux de vote, la "maturité" des électeurs burkinabè.