Dernière mise à jour à 17h19 le 30/10
Le Nigeria a annoncé vendredi que 100 personnes suspectées d'appartenance à Boko Haram étaient recherchées pour avoir perpétré différentes attaques violentes dans la région troublée du nord-est du pays.
Sur cette liste de suspects d'appartenance à Boko Haram figure Abubakar Shekau, chef du groupe terroriste, que l'armée nigériane affirmait auparavant avoir tué lors d'un affrontement.
Parmi les personnes recherchées figurent également des adolescents suspectés d'avoir collaboré à des attentats pour ce groupe violent, a déclaré le chef de l'armée nigériane, le lieutenant-général Tukur Buratai.
"Chacun de ces suspects doit avoir participé ou été impliqué dans les attaques dans la zone de guerre au nord-est", a déclaré le chef de l'armée, appelant les habitants de la région nord-est à soutenir les efforts de l'armée en transmettant des informations fiables pouvant aider à débusquer les suspects.
L'armée nigériane mettra à disposition des numéros de téléphone pour permettre au public de fournir des informations fiables sur le devenir de ces suspects.
Le groupe Boko Haram veut mettre en place un état islamiste, et a depuis des années perpétré des vagues d'attentats, pris des centaines d'otages et attaqué un grand nombre de communautés dans la région du nord et la capitale du pays.
Lors d'un raid couronné de succès mardi, les troupes nigérianes ont libéré un total de 338 otages détenus par Boko Haram dans des enclaves des rebelles près de la forêt de Sambisa, dans l'état de Borno dans le nord-est du pays.
Ces otages, 192 enfants, 138 femmes et huit hommes, ont été secourus par des soldats de l'armée nigériane lors d'une opération militaire contre des camps présumés de Boko Haram dans les villages de Bulajilin et de Manawashe en bordure de la forêt de Sambisa, selon un communiqué signé plus t?t mercredi par un porte-parole de l'armée, le colonel Sani Kukasheka Usman.
Une trentaine de combattants de Boko Haram ont également été tués dans ce raid, selon le communiqué de l'armée, qui ajoute que les courageux soldats ont récupéré des armes et des munitions auprès des rebelles armés.
Les otages libérés ont été évacués vers Mubi, une ville de l'état voisin d'Adamawa dans le nord-ouest du pays.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a ordonné aux responsables militaires de mettre fin avant décembre à l'insurrection de Boko Haram dans ce pays, le plus peuplé d'Afrique.