Dernière mise à jour à 16h30 le 29/01
Selon un haut responsable du ministère de l'écologie et de l'Environnement, la Chine a hate de voir des objectifs de conservation ambitieux mais équilibrés qui tiennent pleinement compte des capacités des pays en développement lors de la conférence des Nations Unies sur la biodiversité de cette année. La conférence, connue sous le nom de COP 15, devait initialement se tenir à Kunming, la capitale de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), en octobre. En raison de la pandémie de COVID-19, elle a été reportée au mois de mai.
? à la lumière des circonstances actuelles, il y a encore des incertitudes sur la COP 15 ?, a déclaré le 28 janvier Cui Shuhong, directeur général de la nature et de l'éco-conservation au ministère, lors d'une conférence de presse.
Selon M. Cui, la Chine est en communication étroite avec le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique sur le moment et la manière dont la conférence se tiendra. Les préparatifs de la conférence sont bien avancés, ? sans relacher les efforts ni compromettre les objectifs de travail ?, a-t-il noté.
Organisée sur le thème ? Civilisation écologique - Construire un avenir partagé pour toute la vie sur Terre ?, la conférence est chargée d'élaborer sur le cadre mondial de la biodiversité post-2020 et d'identifier les objectifs mondiaux de protection de la biodiversité jusqu'en 2030.
La civilisation écologique est un concept mis en avant par le président Xi Jinping pour un développement équilibré et durable caractérisé par la coexistence harmonieuse entre les gens et la nature.
Sujet br?lant et point culminant attendu de la conférence, le cadre est également un défi majeur pour le rassemblement biennal, a souligné M. Cui, ajoutant que la Chine attend avec intérêt de voir le cadre refléter les trois objectifs de la convention -la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses composants et le partage des avantages- de manière équilibrée.
Des patrouilleurs surveillent les forêts tropicales au c?ur de la réserve naturelle des monts Gaoligong, dans l'ouest de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), à la fin du mois de décembre. (Photo / Xinhua)
Avec les le?ons empruntées aux Objectifs d'Aichi pour la biodiversité de 2010, la Chine espère que le cadre sera ambitieux et équilibré. En plus d'offrir des orientations pour les efforts mondiaux futurs, les objectifs doivent être fixés de manière scientifique, raisonnable et durable, a également noté M. Cui.
Adoptés lors de la COP 10 à Nagoya, au Japon, les objectifs d'Aichi comprenaient 20 objectifs de conservation ambitieux pour sauvegarder la biodiversité mondiale jusqu'en 2020, allant de la prévention de l'extinction des espèces menacées à la réduction de moitié du taux de perte de forêt.
Cependant, nombre d'entre eux n'ont pas été atteints.
Les monts Gaoligong, dans l'ouest de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), sont décrits comme ? l'entrep?t mondial des gènes ?, car elles possèdent une vaste zone avec une riche biodiversité. (Photo / Xinhua)
Selon M. Cui, le cadre devrait également tenir compte des préoccupations des pays en développement. ? Les capacités du monde, en particulier des pays en développement, devraient être prises en considération lors de la fixation des objectifs ?, a-t-il déclaré. ? Et en ce qui concerne les mécanismes de mobilisation, de mise en ?uvre et d'évaluation des ressources, le soutien aux pays en développement devrait être renforcé ?.
Le ministère a pour sa part souligné que la Chine avait fait des progrès notables dans la protection des espèces clés. Ainsi, grace à la mise en place de 250 stations de sauvetage et d'élevage de la faune, plus de 300 espèces rares et menacées d'animaux et de plantes sauvages ont vu leurs populations se rétablir. De même, a-t-il ajouté, le nombre de pandas géants sauvages, par exemple, est passé à 1 864, contre 1 114 dans les années 1970 et 1980.