La province du Shanxi a rejoint d'autres régions du nord de la Chine en adoptant des mesures contre la pollution de l'air en automne et en hiver.

Cette province riche en charbon s'est engagée à réduire de 40% les niveaux de PM 2,5 et de dioxyde de soufre pendant la période d'octobre à mars, a annoncé mercredi le bureau provincial de la protection de l'environnement.

Les gouvernements locaux du nord de la Chine adoptent des mesures plus strictes pour lutter contre la pollution de l'air, alors que davantage de résidents s'inquiètent des impacts de celle-ci sur la santé.

Les particules en suspension de moins de 2,5 micromètres représentent une grande menace à la santé, car elles peuvent pénétrer plus profondément dans les poumons que les particules de plus grande taille. Le niveau élevé de dioxyde de soufre dans certaines villes du Shanxi durant la saison de chauffage en hiver ces dernières années inquiète également nombre d'habitants.

Le gouvernement local projette de maintenir le niveau moyen de dioxyde de soufre dans onze villes à moins de 800 microgrammes par mètre cube.

Afin de réaliser ces objectifs, les autorités ont ordonné la fermeture de petites entreprises hautement polluantes et la réduction de la production des industries lourdes. La combustion de charbon de faible qualité a été interdite dans l'ensemble de la province, et le charbon a été complètement interdit dans certains zones.

Par ailleurs, un million de foyers auront effectué la transition du chauffage traditionnel au charbon vers des systèmes de chauffage électrique ou à gaz d'ici fin octobre.

D'autres provinces et villes du nord de la Chine ont aussi adopté des mesures de réduction de la pollution.

Au Shandong, le gouvernement provincial a accordé 600 millions de yuans (90,2 millions de dollars) de subventions aux personnes effectuant la transition du chauffage au charbon vers un chauffage à gaz ou électrique.

Les autorités du Hebei et de Tianjin ont pris des mesures similaires, en ordonnant par exemple aux industries fortement polluantes, dont la sidérurgie, la fonderie et la cokéfaction, de restreindre la production et de réduire les émissions.

La Chine a fixé comme objectif de réduire le niveau de la pollution au PM 2,5 d'au moins 15% dans les villes autour de la région Beijing-Tianjin-Hebei pendant la période d'octobre 2017 à mars 2018.