Dernière mise à jour à 16h00 le 21/04
Un nanosatellite fabriqué par des étudiants de l’Institut de technologie de Harbin a été lancé mardi aux Etats-Unis dans le cadre d'une mission de la Station spatiale internationale.
Baptisé LilacSat-1, le satellite, embarqué à bord du cargo spatial Cygnus tiré depuis Cap Canaveral en Floride par la fusée Atlas 5 à 11h11, a indiqué Wei Mingchuan, 26 ans, le chef de l'équipe et préparant un doctorat en astronautique (deuxième année).
Composé de chaque c?té de deux unités cubes conjointes de 10 centimètres, le nanosatellite de 2 kilogrammes sera déployé à une hauteur d'environ 400 kilomètres dans les trois mois après l'amarrage avec le cargo, prévu pour samedi.
Au cours des trois mois en orbite, le satellite mènera plusieurs investigations sur la partie du milieu moyenne inférieure de la thermosphère, une section de la haute atmosphère entre 200 et 400 kilomètres d’altitude.
?Nous prendrons une série de mesures des couches supérieures de l'atmosphère à l'aide d'un spectromètre de masse neutre?, a expliqué le responsable. Avec à disposition un nouveau type de radio relais fournissant des ressources de communication bidirectionnelles aux opérateurs radioamateurs, et le capteur photographique CMOS pour prendre des images depuis l'espace.
Les nanosatellites sont de petits satellites qui pèsent entre 1 et 10 kg.
Ving-sept autres engins ont été lancés dans le cadre du projet QB50, une constellation de satellite miniaturisée financée par l'Union européenne et créée par des étudiants de plus de 20 pays.
?Il s’agit là de la toute première étude internationale, pour une coordination en temps réel des phénomènes de la thermosphère?, a noté Davide Masutti, chef du projet QB50 à l'Institut Von Karman, une organisation scientifique basée en Belgique.
Les données récupérées par LilacSat-1 devraient être partagées par la communauté scientifique et les amateurs, car les programmes seront diffusés en open source, sans aucun outil spécifique.