Dernière mise à jour à 09h04 le 22/10
Un hommage national a été rendu mercredi 21 octobre au professeur Samuel Paty, assassiné vendredi dernier dans les Yvelines.
Dans son discours d'hommage, le président fran?ais Emmanuel Macron a dénoncé d'un ton ferme ceux qui ont "livré" le professeur d'histoire. "Ce soir je ne parlerais pas du cortège de terroristes, leurs complices et tous les laches qui ont commis et rendu possible cet attentat", a-t-il déclaré.
Le professeur Samuel Paty "fut la victime de la conspiration funeste, de la bêtise, du mensonge, de l'amalgame, de la haine de l'autre", a souligné le chef d'Etat fran?ais.
Selon lui, le professeur a été assassiné pour avoir fait le choix d'enseigner, d'apprendre à ses élèves à devenir citoyens. Alors "nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins (...) nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons haut la la?cité", a promis M. Macron.
Il a dans la foulée promis de soutenir les enseignants en leur redonnant le pouvoir de faire des républicains, l'autorité qui leur revient. "Nous les soutiendrons, les protégerons autant qu'il le faudra, dans l'école comme hors de l'école", a-t-il indiqué, précisant au passage que les pressions, l'abus d'ignorance et d'obéissance que certains voudraient instaurer n'ont pas leur place en France.
Cet hommage ultime au professeur Paty a rassemblé plusieurs personnalités qui se sont inclinées dans la cour d'honneur de la Sorbonne, devant le cercueil de la victime. Parmi elles la famille de la victime, les membres du gouvernement, les parlementaires, d'anciens présidents et le Premier ministre Jean Castex ainsi que des leaders de partis politiques.
Quelques heures plus t?t Jean-Fran?ois Girard, le procureur de la République antiterroriste a livré les nouveaux éléments de l'enquête lors d'un point de presse. Sur les 16 personnes placées en garde à vue, 9 sont libérées, et 7 personnes ont été déférées devant le juge antiterroriste.