Dernière mise à jour à 09h18 le 14/07
Dix-sept Etats américains et le district de Columbia ont attaqué lundi en justice l'administration Donald Trump pour contester la nouvelle règle édictée par le gouvernement fédéral, une règle qui vise à suspendre le visa des étudiants étrangers si l'institution dans laquelle ils sont inscrits ne propose que des cours en ligne en automne en raison du coronavirus.
Dirigées par le Bureau de la Procureure générale du Massachusetts, ces poursuites interviennent exactement une semaine après que le département américain de la Sécurité intérieure et les Services de l'immigration et des contr?les douaniers (ICE) ont publié des directives visant à invalider les visas F-1 et M-1 des étudiants étrangers si l'établissement d'enseignement où ils sont inscrits ne propose que des cours en ligne, les privant ainsi potentiellement du statut juridique nécessaire à leur séjour aux Etats-Unis.
"L'administration Trump n'a même pas tenté d'expliquer sur quoi était basée cette règle insensée, qui oblige les écoles à choisir entre garder leurs étudiants internationaux et protéger la santé et la sécurité de leur campus", a déclaré dans un communiqué la Procureure générale du Massachusetts, Maura Healey.
La plainte, qui a été déposée auprès du tribunal de district de Boston, cherche à obtenir une injonction légale qui empêcherait l'entrée en vigueur de cette règle dans son ensemble. Elle accuse notamment le gouvernement fédéral d'avoir pris "une mesure cruelle, soudaine et illégale en vue d'expulser des étudiants internationaux en plein milieu d'une pandémie qui a déjà fait tant de morts et causé tant de perturbations aux Etats-Unis".
Les Procureurs généraux du Colorado, du Connecticut, du Delaware, du district de Columbia, de l'Illinois, du Maryland, du Michigan, du Minnesota, du Nevada, du New Jersey, du Nouveau-Mexique, de l'Oregon, de Pennsylvanie, de Rhode Island, du Vermont, de Virginie et du Wisconsin se sont joints au Massachusetts dans cette action en justice.
Ils allèguent notamment que "les décisions de l'administration sont arbitraires et capricieuses, et constituent un abus de son pouvoir discrétionnaire, dans la mesure où elles annulent les directives précédentes sans explication, contribution ni justification", et que les nouvelles directives "violent la Loi sur les procédures administratives, et ne tiennent pas compte de la nécessité de protéger la santé et la sécurité du public face à la pandémie de COVID-19".