Le président américain Donald Trump a été vu portant un masque pendant sa visite d'un h?pital militaire près de Washington DC samedi, pour la première fois en public depuis que la pandémie de nouveau coronavirus est apparue dans le pays.

"Je porterai probablement un masque", avait déclaré le président américain aux journalistes avant son voyage au Walter Reed National Military Medical Center de Bethesda, dans le Maryland, où il a rendu visite à des soldats blessés et à des professionnels de santé chargés de contenir le virus.

"Je pense (...) que c'est une bonne chose de porter un masque. Je n'ai jamais été contre les masques, mais je crois qu'il y a un temps et un lieu pour en porter".

M. Trump a refusé de porter lui-même un masque depuis que la pandémie a éclaté, invoquant sa bonne santé et ses fréquents tests négatifs pour le virus. "Je n'ai aucun problème avec le masque. Je ne pense pas que vous en ayez besoin quand vous êtes testé tout le temps, que tout le monde autour de vous est testé et que vous vous trouvez assez loin", a-t-il indiqué jeudi.

Même les législateurs républicains, à l'instar du sénateur Lamar Alexander, lui ont pourtant conseillé de le faire publiquement afin de freiner la propagation de la contagion.

Antérieurement à cette visite, M. Trump avait déjà porté un masque en mai dans les coulisses lors de la visite d'une usine Ford dans le Michigan, mais l'avait retiré au moment de passer devant les caméras afin selon lui "de ne pas laisser aux journalistes le plaisir de me voir avec".

Alors que le dernier million de cas est venu s'ajouter au total aux Etats-Unis en seulement 28 jours, plus de 20 Etats du pays ont désormais rendu obligatoire le port du masque en public, soit à l'échelle de l'Etat, soit en le limitant aux comtés où le taux de cas a dépassé les seuils fixés par le gouvernement.

Le nombre de cas aux Etats-Unis a connu un bond spectaculaire de 71.389 samedi par rapport à la veille, selon le média d'information américain Bloomberg News. Le total d'infections dans le pays a approché les 3.240.000 samedi après-midi, avec un nombre de décès dépassant les 134.000, selon le décompte effectué par l'université Johns Hopkins.