Les Nations Unies s'efforcent en ce moment d'apporter une aide aux quelque 40 000 habitants du camp de Rukban, qui vivent dans des conditions "déplorables" le long de la frontière entre la Syrie et la Jordanie, a déclaré mercredi un porte-parole de l'ONU.

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a indiqué que les Nations Unies n'avaient pas pleinement accès aux abris du camp de Rukban, mais accueilleraient favorablement "tout effort visant à trouver des solutions durables pour les habitants de Rukban, dans le sud-est de la Syrie, le long de la frontière avec la Jordanie".

"En attendant que des solutions durables soient mises en place pour la population de Rukban, les Nations Unies continueront également à demander avec force une aide additionnelle", a déclaré M. Dujarric. "Les conditions dans lesquelles vivent les quelque 40 000 hommes, femmes et enfants de Rukban sont désastreuses", a-t-il ajouté.

"L'ONU apporte déjà un soutien limité aux évacués par le biais du Croissant-Rouge, en leur fournissant notamment de la nourriture, des compléments nutritifs, de l'eau, des trousses d'hygiène et des services médicaux", a-t-il déclaré.

Selon un sondage mené en février par les Nations Unies et le Croissant-Rouge arabe syrien, 95 % des personnes interrogées "ont exprimé le désir de partir, mais ont également évoqué des inquiétudes quant à leur sécurité", a précisé le porte-parole.

Entre le 23 mars et le 10 avril, 1 726 personnes auraient quitté le camp pour s'installer dans des abris collectifs dans la ville syrienne de Homs et ses environs, a également annoncé M. Dujarric.