Dernière mise à jour à 08h36 le 01/04
Composée de 17 chapitres et prononcée dimanche à la cl?ture du 30e sommet arabe, la Déclaration de Tunis s'articule autour de plusieurs dossiers auxquels le monde arabe attache une grande importance dont la cause palestinienne et l'intérêt arabe à mobiliser un appui international, la guerre au Yémen, le conflit libyen et la Syrie malgré son absence depuis 2011 sous la coupole de la Ligue arabe.
Lors d'un point de presse à l'issue des travaux du sommet, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, a annoncé que les leaders arabes ont confié à la ligue la tache de solliciter une réaction sérieuse auprès du Conseil de sécurité de l'ONU et de saisir la Cour pénale internationale à propos de l'affaire du plateau du Golan.
"Nous réaffirmons le r?le central de la cause palestinienne dans notre action arabe commune, dans toutes nos actions devant les instances régionales et internationales, et notre détermination à poursuivre les efforts visant à relancer des négociations sérieuses et efficaces selon un calendrier précis qui contribuera à l'instauration d'une paix juste et globale conforme au mandat du processus de paix et à ses résolutions", peut-on lire dans la déclaration dont Xinhua a obtenu copie.
D'après la déclaration finale du sommet, les leaders arabes ont réaffirmé le maintien de toutes les formes de soutien politique, moral et matériel en faveur du peuple palestinien et de ses dirigeants légitimes, ainsi que de l'Organisation de libération de la Palestine, "représentant légitime et unique du peuple palestinien, et nous défendons sa détermination et sa lutte pour la restauration de ses droits légitimes, dont le droit à l'autodétermination de son sort".
"Nous appelons la communauté internationale et le Conseil de sécurité des Nations Unies à assumer leurs responsabilités en assurant la protection nécessaire au peuple palestinien (...) mettant fin aux attaques israéliennes et aux violations systématiques des sanctuaires islamiques et chrétiens, dont la principale est la mosquée Al-Aqsa, ainsi qu'aux plans israéliens pour la diviser", indique la déclaration.
"Nous renouvelons notre rejet et notre condamnation de la prétendue loi nationale juive en tant que consécration de pratiques racistes et négation des droits du peuple palestinien, en particulier de son droit à l'autodétermination", souligne le document.
Evoquant la question syrienne, le sommet arabe de Tunis a mis en exergue la préoccupation des leaders arabes "face à la nécessité de parvenir à un règlement politique qui mettra fin à la crise syrienne, sur la base du processus de Genève, des déclarations du groupe d'appui international à la Syrie et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité", peut-on encore lire dans la Déclaration de Tunis.
"Mettant ainsi fin aux souffrances du peuple syrien frère et réalisant ses aspirations à vivre dans la sécurité et la paix : nous affirmons notre rejet de toutes options militaires, qui aggravent encore la donne et approfondissent les souffrances du peuple syrien. Nous appelons à l'accélération de la transition vers une situation politique qui sera formulée et approuvée par toutes les composantes du peuple syrien", selon le document.
Par ailleurs, les dirigeants arabes ont réaffirmé leur détermination à développer davantage les relations de coopération et de coordination en matière de sécurité entre tous leurs pays, à intensifier les efforts pour lutter contre l'extrémisme et le terrorisme sous toutes formes confondues, à le déraciner et à éliminer ses sources de financement en activant la Convention arabe contre le terrorisme et en prenant des mesures juridiques pour criminaliser la pensée radicale et extrémiste.
"Nous réaffirmons également notre engagement à promouvoir les valeurs de tolérance, de modération, de démocratie et de droits de l'homme, et à résister à toutes les manifestations d'exclusion, de marginalisation et de frustration que les organisations terroristes et les courants sombres cherchent à exploiter, à protéger nos peuples et les capacités de nos pays et à défendre leur sécurité et leur protection", a dit le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui.
Ayant prononcé les 17 chapitres de la Déclaration de Tunis, M. Jhinaoui a réaffirmé l'attachement de tous les leaders arabes, ayant participé au sommet, à l'unité et à la souveraineté de la Libye avant de renouveler leur "rejet des solutions militaires et de toute forme d'ingérence dans les affaires intérieures, ainsi que la réalisation d'un règlement politique global dans le cadre d'un consensus et d'un dialogue sans exclusion, sur la base d'un accord politique et conformément à la voie choisie par les Nations Unies".
"Ainsi, a-t-il dit, nous espérons rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays et mettre fin aux souffrances de la population libyenne frère".
"Nous renouvelons également notre reconnaissance pour le r?le des pays voisins de la Libye, en particulier l'initiative tripartite du président tunisien Béji Ca?d Essebsi, en coordination avec l'Algérie et l'égypte, pour ainsi aider les protagonistes libyens à surmonter leurs divergences et à parvenir à un règlement politique global".