Dernière mise à jour à 08h24 le 15/01
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue américain Donald Trump ont discuté lundi de différentes questions liées à la Syrie, y compris l'établissement d'une zone sécurisée dans le nord de la Syrie, dans un contexte de tensions diplomatiques entourant le retrait des états-Unis de la région.
Selon un communiqué publié par la présidence turque, les deux dirigeants ont souligné, lors d'une conversation téléphonique, l'importance de mener à bien la feuille de route de Manbij, et d'empêcher des éléments combattants de bloquer le retrait prévu des forces américaines de Syrie.
La Turquie salue la décision de M. Trump de retirer ses troupes, et elle est prête à lui fournir toutes sortes de soutiens dans ce cadre, a dit M. Erdogan.
Le président turc a réaffirmé que la Turquie n'avait aucun problème avec la communauté kurde et que son but était de débarrasser la région des groupes extrémistes, dont les milices kurdes hors-la-loi comme le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ainsi que sa branche en Syrie.
Les deux dirigeants sont également convenus de renforcer les relations économiques bilatérales.
La Turquie considère les Unités de protection du peuple (YPG), groupe allié aux états-Unis dans la lutte contre le mouvement état islamique, comme une extension du mouvement rebelle hors-la-loi PKK.
Plus t?t ce lundi, M. Trump a menacé Ankara de catastrophe économique si la Turquie s'en prend aux forces kurdes pendant le retrait des troupes américaines, et il a proposé la création d'une zone sécurisée.
En réponse, le porte-parole présidentiel turc a estimé que les états-Unis avaient fait une erreur fatale en assimilant les Kurdes de Syrie aux milices kurdes PYD/YPG.