Dernière mise à jour à 08h58 le 07/08
Le président iranien Hassan Rohani a déclaré lundi que les Iraniens feraient regretter aux états-Unis d'avoir réimposé des sanctions contre la République islamique.
"Grace à l'unité et à la solidarité, les Iraniens surmonteront le retour des sanctions", a dit M.Rohani. "Trump apprendra que ce genre de pression n'a jamais fait céder les Iraniens dans le passé et ne le fera jamais dans le futur", a-t-il poursuivi.
M. Rohani a fait remarquer que l'administration américaine, après son retrait de l'accord sur le nucléaire iranien, "n'est digne de confiance dans aucune négociation".
"Les pourparlers doivent être honnêtes", a déclaré le président iranien dans un discours télévisé lundi, exhortant les états-Unis à prouver leur volonté de résoudre les problèmes par la négociation.
"Les négociations avec des sanctions n'ont pas de sens", a-t-il souligné, notant que l'appel récent de M. Trump à des pourparlers directs avec l'Iran ne visait qu'à créer une division dans le pays.
La Maison Blanche a déclaré lundi, dans un communiqué, que les états-Unis activeront mardi une série de sanctions visant les secteurs financier et industriel de l'Iran.
Cette action ramènera les sanctions américaines contre l'Iran au même niveau que celles qui existaient avant l'accord multilatéral majeur sur le nucléaire conclu en 2015.
Le 8 mai, le président américain Donald Trump a retiré les états-Unis du Plan d'action global conjoint (JCPOA), tandis que les autres signataires se sont engagés à rester fidèles à leurs engagements.
La première série de sanctions, qui entrera en vigueur à 12h01 mardi (04h01 GMT), vise l'achat par Téhéran de billets de banque américains, le commerce de l'or et d'autres métaux précieux, ainsi que l'utilisation du graphite, du charbon, de l'aluminium et de l'acier dans les processus industriels.
Elle concerne également les transactions liées au rial iranien, à l'émission de dettes souveraines et au secteur automobile du pays.
Une autre série de sanctions, annoncée pour novembre, visera les ports de l'Iran, ses secteurs maritimes et énergétiques et maritimes, ainsi que ses transactions liées au pétrole et les transactions étrangères avec la Banque centrale d'Iran, selon le communiqué diffusé lundi par la Maison Blanche.