Dernière mise à jour à 08h58 le 07/08
Alors que les Etats-Unis s'apprêtent à rétablir les sanctions contre l'Iran dès lundi, l'Union Européenne (UE) et trois de ses poids lourds (Royaume-Uni, France et Allemagne) ont fait savoir qu'ils maintiendraient leurs relations économiques avec Téhéran.
La cheffe de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, actuellement en tournée officielle en Asie, a publié une déclaration commune avec les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne, dans laquelle ils se disent "déterminés à protéger les opérateurs économiques européens engagés dans des activités commerciales légitimes avec l'Iran".
Ces derniers affirment que l'accord sur le nucléaire iranien, également connu sous le nom de Plan d'Action Global Conjoint (PAGC), fonctionne et atteint ses objectifs. Ils ont souligné que l'accord était "un élément clé de l'architecture de non-prolifération nucléaire, crucial pour la sécurité de l'Europe, de la région et du monde entier".
"C'est pourquoi la loi de blocage mise à jour de l'Union Européenne entre en vigueur le 7 ao?t afin de protéger les entreprises européennes sous contrats commerciaux légitimes avec l'Iran de l'impact des sanctions extra-territoriales américaines", ont poursuivi les responsables.
Selon eux, les parties restantes du PAGC maintiendront des canaux financiers avec l'Iran et continueront à acheter du pétrole et du gaz iraniens.
"Préserver l'accord sur le nucléaire iranien revient à respecter les accords internationaux et à assurer la sécurité internationale", ont-ils poursuivi.
Depuis son retrait du PAGC en mai, Washington tente de rétablir des sanctions sur l'Iran dans le but de bloquer ses transactions financières internationales et de réduire ses exportations de pétrole à zéro.
Dans le cadre du PAGC, l'Iran a accepté de limiter son programme nucléaire en échange du retrait des sanctions liées au nucléaire.
Les premières sanctions américaines seront imposées le 6 ao?t et viseront le secteur automobile iranien, son commerce de l'or et d'autres métaux.
Les autres sanctions seront rétablies le 4 novembre, ciblant le secteur de l'énergie, les transactions pétrolières et les transactions avec la Banque Centrale Iranienne.
Depuis que Donald Trump s'est retiré de l'accord sur le nucléaire, les pays européens se sont efforcés de faire en sorte que l'Iran obtienne assez de bénéfices économiques pour le convaincre de rester dans l'accord.