Le président américain Donald Trump a lancé de nouvelles attaques contre les médias américains avant d'être mis en garde sur le fait que ses propos étaient "incendiaires" et "dangereux".

"Une très bonne et intéressante rencontre à la Maison Blanche avec A.G. Sulzberger, directeur de la publication du New York Times. Avons passé beaucoup de temps à parler des vastes quantités de fake news qui sont publiées par les médias et comment ces fake news se sont métamorphosées en une expression, 'ennemis du peuple'. Triste !", a écrit M. Trump dans un de ses tweets contre les médias.

"90% des articles sur mon administration sont négatifs en dépit des résultats positifs que nous avons obtenus. Il n'est pas surprenant que le niveau de confiance dans les médias connaisse un creux historique", a-t-il argué, ajoutant que les médias aux Etat-Unis avaient été "rendus fous par leur syndrome de dérangement contre Trump".

M. Sulzberger a ensuite publié un communiqué sur cette rencontre, qui était supposée rester confidentielle comme toutes les réunions de ce genre.

"Je lui ai dit que bien que l'expression 'fake news' soit fausse et nuisible, j'étais beaucoup plus préoccupé par sa fa?on de caractériser les journalistes comme des 'ennemis du peuple'", a-t-il déclaré dans le communiqué, ajoutant qu'il avait averti le président que "ce langage incendiaire contribuait à une augmentation des menaces contre les journalistes et allait inciter à la violence".

Le patron du NYT a déclaré que ses déclarations ne représentaient pas la position du journal mais avaient pour objectif de répliquer aux attaques de M. Trump contre les médias tout entier.

M. Trump a critiqué à plusieurs reprises les médias américains pour leurs articles d'après lui "injustes" contre son administration, leur donnant des surnoms désobligeants et entrant régulièrement en conflit avec des journalistes.

La confrontation la plus récente a eu lieu mercredi dernier quand une journaliste de CNN a été interdite d'accès à une conférence de presse du président américain et du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Elle avait crié à M. Trump des questions concernant l'ingérence russe présumée dans les élections présidentielles en 2016.

Le service de presse de la Maison Blanche a déclaré que les questions de la journaliste étaient "inapropriées".