Dernière mise à jour à 09h05 le 13/07
Washington, Paris, Rome et Londres ont salué jeudi, dans un communiqué diffusé par le Quai d'Orsay, l'annonce faite mercredi par la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), instance reconnue par la communauté internationale, selon laquelle les exportations de pétrole libyen dans le Croissant pétrolier ont repris.
"Les gouvernements de la France, des états-Unis d'Amérique, de l'Italie et du Royaume-Uni, rappelant leur déclaration du 27 juin 2018, se félicitent de l'annonce de la reprise par la Compagnie pétrolière nationale libyenne de son activité vitale au nom de tous les Libyens", déclarent Paris, Washington, Rome et Londres, dans un communiqué commun diffusé jeudi par le Quai d'Orsay.
"Nous rendons hommage à la Compagnie pétrolière nationale légitime à l'heure où elle répare les infrastructures, honore ses obligations contractuelles et, après avoir levé les dispositions relatives à l'état d'urgence dans l'Est de la Libye, reprend les exportations et la production de pétrole qui sont essentielles pour la prospérité de la Libye", poursuit le texte.
Selon la NOC, le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, lui a remis les terminaux pétroliers après plus de deux semaines d'arrêt des exportations provoqué par un bras de fer entre autorités politiques rivales sur la gestion des revenus stratégiques du pétrole.
"Nous apprécions également les contributions de l'Armée nationale libyenne au rétablissement de la stabilité dans le secteur pétrolier libyen qui est essentiel pour les intérêts nationaux de la Libye", ajoute le communiqué diffusé par le Quai d'Orsay.
"La production de pétrole et les installations et recettes pétrolières libyennes appartiennent au peuple libyen. Nous réaffirmons qu'il faut laisser la Compagnie pétrolière nationale travailler au nom de tous les Libyens et que les ressources pétrolières de la Libye doivent demeurer sous le contr?le exclusif de la Compagnie pétrolière nationale légitime et sous la seule supervision du Gouvernement d'entente nationale", estiment Washington, Paris, Rome et Londres.
"Le moment est venu pour tous les acteurs libyens d'avancer en engageant des discussions entre Libyens sur la manière d'améliorer la transparence budgétaire, de renforcer les institutions économiques et d'assurer une juste répartition des ressources du pays, dans le cadre du Plan d'action défini par le Représentant spécial des Nations Unies, M. Ghassan Salamé", ajoute le texte.
"Les gouvernements de la France, des états-Unis d'Amérique, de l'Italie et du Royaume-Uni s'engagent à soutenir les dirigeants libyens dans leur application de ces mesures et utiliseront tous les moyens à leur disposition pour demander des comptes à ceux qui portent atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité de la Libye", souligne également le communiqué.
Mercredi, la NOC a annoncé "la levée de l'état de force majeure dans les ports de Ras Lanouf, Al-Sedra, Al-Hariga et Zouetina".