Dernière mise à jour à 09h22 le 25/01
Le président américain Donald Trump a assuré mardi qu'il n'était pas du tout inquiet par le fait que son ministre de la Justice, Jeff Sessions, a été interrogé pour la première fois la semaine dernière dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe présumée dans l'élection présidentielle de 2016.
Le ministère de la Justice a confirmé mardi que M. Sessions avait été interrogé pendant plusieurs heures la semaine dernière par l'équipe du procureur spécial Robert Mueller. Ce dernier enquête sur les allégations d'ingérence du Kremlin dans la campagne électorale de 2016, mais aussi sur une éventuelle collusion entre le personnel de campagne de M. Trump et Moscou.
"Je ne m'inquiète pas du tout", a assuré M. Trump à des journalistes, assurant par ailleurs ne pas avoir discuté avec M. Sessions de ce que ce dernier aurait pu dire aux enquêteurs.
Selon certaines informations, l'équipe du procureur spécial étudierait également toute tentative du président de vouloir entraver l'enquête.
M. Sessions, soutien du premier jour de la candidature de Donald Trump, a attiré l'attention du procureur spécial par ses contacts avec la Russie au cours de la campagne présidentielle et surtout par le r?le qu'il a joué dans le limogeage de l'ancien directeur du FBI James Comey.
La Maison Blanche a assuré en mai dernier que M. Trump avait limogé M. Comey en se basant "sur les recommandations claires du ministre adjoint de la Justice, Rod Rosenstein, et du ministre de la Justice, Jeff Sessions".
M. Comey a été nommé directeur du FBI en 2013, avant d'être entra?né dans la controverse pendant l'élection présidentielle en 2016 pour avoir relancé une enquête sur les courriels de la candidate démocrate Hillary Clinton plusieurs jours avant le jour des élections, ce que Mme Clinton a ensuite cité comme l'une des raisons de son échec.
Jeff Sessions s'est récusé en mars 2017 de l'enquête sur l'ingérence russe présumée, signifiant qu'il ne pourrait en rien influencer l'enquête de M. Mueller. Une décision qui a suscité des critiques répétées du président Trump.
Le Washington Post, citant deux sources dans un article publié mardi, a dit que M. Mueller souhaitait spécifiquement d'interroger M. Trump au cours des semaines à venir sur sa décision de limoger l'ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, et M. Comey.
Selon le quotidien, l'équipe juridique de M. Trump espère que le président pourra répondre aux questions par une combinaison de réponses écrites et en face à face.