L'autorité de surveillance nucléaire du Japon a officiellement donné le 27 décembre son feu vert à l'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima pour redémarrer deux réacteurs, pour la première fois depuis la crise atomique de 2011. L'Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA) a donné son approbation à la Tokyo Electric Power Co. après un mois d'audiences publiques, jugeant que les deux réacteurs répondaient aux normes de sécurité plus strictes instaurées après la catastrophe, a annoncé un responsable de la NRA.

Les deux réacteurs sont situés dans la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, l'une des plus grandes du monde et la plus grande du Japon. Comme beaucoup d'autres centrales nucléaires de l'archipel, cette centrale située au centre du Japon est restée inactive depuis la crise de 2011 déclenchée par un tsunami qui a balayé les c?tes du pays après un séisme de magnitude 9,0. Le tsunami avait submergé les systèmes de refroidissement des réacteurs de la centrale Daiichi de Fukushima, dans le Nord-est du Japon, provoquant des effondrements et libérant des radiations dans la catastrophe nucléaire la plus dangereuse depuis celle de Tchernobyl en 1986.

Tepco doit encore obtenir le consentement local pour mettre les réacteurs en fonctionnement, ce qui pourrait prendre des années. Le gouverneur de Niigata, Ryuichi Yoneyama, qui a remporté les élections locales en 2016 pour un mandat de quatre ans, est connu pour être prudent quant au redémarrage de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. ? Nous continuerons d'expliquer aux habitants ? pour répondre à leurs préoccupations, a de son c?té déclaré à l'AFP le porte-parole de Tepco, Shinichi Nakakuki. La compagnie ? espère ? finalement obtenir l'approbation des autorités locales, a ajouté M. Nakakuki.