Dernière mise à jour à 15h03 le 22/10
Les élections législatives anticipées de la Chambre des représentants ont débuté ce dimanche matin au Japon.
Ce scrutin sera l'occasion de voir si la coalition du Parti libéral démocrate (PLD, au pouvoir) pourra remporter la majorité qualifiée de deux tiers dont il a besoin pour réviser la Constitution, mais aussi quel parti remplacera le Parti démocrate, en pleine déroute, au poste de plus grand parti d'opposition.
Cette course opposera notamment la coalition formée par le PLD du Premier ministre Shinzo Abe (conservateur) et son partenaire le Komeito à deux partis nouvellement formés : le Parti de l'espoir (réformiste conservateur) et le Parti démocrate constitutionnel du Japon (CDPJ).
M. Abe a fait campagne en vantant les réussites économiques de son mandat et en faisant de la sécurité l'une de ses priorités, tandis que les leaders d'opposition, dont Yuriko Koike du Parti de l'espoir et Yukio Edano, chef du CDPJ, ont appelé à mettre fin à la domination politique de M. Abe.
Avant les élections, le PLD, avec ses 290 sièges et les 34 sièges du Komeito, contr?lait 68,2% de la Chambre basse, composée de 475 sièges.
A la suite d'une révision, la Chambre basse compte actuellement 465 sièges, dont 289 élus dans des districts à siège unique et 176 élus par la représentation proportionnelle dans 11 circonscriptions régionales. Une majorité simple d'au moins 233 sièges est à présent nécessaire pour qu'un parti gouverne le pays.
Pour cette élection, M. Abe s'est fixé un objectif relativement modeste de 233 sièges, soit une majorité simple, affirmant qu'il démissionnerait si cet objectif n'était pas atteint.
Malgré la baisse de la popularité du Premier ministre à la suite d'une série de scandales, les sondages montrent que la coalition au pouvoir remporterait 290 à 320 sièges, tandis que les partis d'oppositions, divisés et pris au dépourvu par ces élections anticipées, ne devraient pas réussir à obtenir la confiance des électeurs.