L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a souhaité maintenir l'"élan positif" pour régler la crise en Syrie, lors d'une conférence de presse mercredi au Palais des Nations à Genève.

"Je n'attends pas de percée immédiate", a indiqué M. de Mistura, espérant que le prochain cycle de négociations inter-syriennes, qui doit débuter jeudi à Genève, pourrait ouvrir la voie pour trouver une solution à la crise syrienne qui a déjà duré plus de cinq ans.

"Demain matin, nous aurons des rencontres bilatérales avec les délégations qui sont déjà arrivées", a-t-il indiqué.

Il a également confirmé que la Russie a demandé au gouvernement syrien de "laisser le ciel (syrien) silencieux" pendant les discussions, afin de donner plus de chances à la réussite des négociations.

Par ailleurs, l'emissaire onusien a estimé que les circonstances ont connu des changements. "Sur la plan aussi bien géopolitique que militaire, et du point de vue général, l'année 2017 est très différente par rapport à 2016", a-t-il ajouté.

De source bien informée, la délégation du gouvernement syrien et celle du Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes de l'opposition, sont déjà arrivées à Genève. Mais d'autres délégations sont encore attendues.

Les négociations se concentreront sur les questions relatives à la gouvernance, à la nouvelle Constitution et aux élections en Syrie, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les pourparlers de paix sur la Syrie à Genève avaient été suspendus en avril 2016 pour raison de profondes divergences entre les différentes parties syriennes, avant la reprise sans grande percée en janvier à Astana. La crise en Syrie a déjà fait plus de 310 000 morts et des millions de déplacés.