Dernière mise à jour à 08h33 le 08/03
Le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) a indiqué lundi à Genève que la question des "femmes de réconfort" n'est toujours pas résolue malgré les réclamations japonaises récentes indiquant le contraire.
"La question des 'femmes de réconfort' conduit à de sérieuses violations à l'encontre des droits des victimes et des survivants des actions militaires de l'Etat durant la Seconde Guerre mondiale vu le manque de dédommagement auprès des victimes" souligne le CESAW dans un rapport.
Selon le CEDAW, le Japon n'a pas pleinement compensé les victimes, ni persécuté les auteurs ou informé le public au sujet de ces crimes, toutes des recommandations faites lors du dernier examen périodique en 2009.
Le rapport souligne également le fait que l'accord trouvé avec la Corée du Sud en décembre 2015 affirmant que le sujet est bel et bien résolu n'a pas adopté une approche axée sur les victimes.
D'autres points ont aussi été ajoutés par le comité à la lumière de développements survenus récemment.
Le comité a demandé au Japon d'assurer que les fonctionnaires s'abstiennent de faire des remarques niant leurs responsabilités, tout en reconnaissant le droit de compensation pour les victimes.
Le Japon doit aussi tenir compte des points de vue des victimes et des survivants quand l'accord bilatéral obtenu avec la Corée du Sud est mis en oeuvre.
Le comité a aussi souligné l'importance d'intégrer la question dans les manuels scolaires afin de présenter les faits d'une manière objective auprès des étudiants et le public en général.
Commen?ant en 1932, l'armée impériale japonaise a soumis des milliers de femmes et de filles de la péninsule coréenne et de pays tels que la Chine, les Philippines, le Myanmar, l'Indonésie et les Pays-Bas à l'esclavage sexuel.
Considérant que la question a été traitée lorsque le Japon a signé l'accord de paix de San Francisco en 1951, le Japon juge également que la question n'a pas sa place au sein du mandat du comité étant donné que les faits ont eu lieu bien avant la ratification de la convention en 1985.