Le gouvernement local de l'Etat indien de Haryana (nord) a déclaré vendredi que 30 personnes avaient perdu la vie et que plus 200 autres avaient été blessées dans les récents troubles au sein de la communauté des Jat, qui réclament le statut d'OBC (Other Backward Classes).

"Trente personnes ont perdu la vie lors de ces troubles", a déclaré le chef de la police de l'Etat, Yash Pal Singhal, lors d'une conférence de presse tenue à Chandigarh, chef-lieu de l'Etat de Haryana.

De violents troubles ont éclaté la semaine dernière et ont duré plusieurs jours, avec des manifestants faisant preuve de violence et déclenchant des incendies.

La plupart des décès sont survenus lorsque les forces du gouvernement ont tirés sur les émeutiers.

Au moins 10 districts de l'Etat ont été gravement touchés par les violences, obligeant l'Etat à demander de l'aide au gouvernement fédéral, qui a envoyé l'armée et des forces paramilitaires pour retrouver le calme.

Les responsables ont indiqué que plus de 200 personnes, dont des policiers, ont été blessées dans les affrontements.

"L'Etat retrouve rapidement sa normalité. Toutes les voies de chemins de fer et les autoroutes sont ouvertes et l'armée devrait être retirée petit à petit à partir d'aujourd'hui", a fait savoir M. Singhal.

Selon lui, la police a enregistré 713 cas de violence et a arrêté 133 personnes.

Les autorités ont également ordonné l'ouverture d'une enquête concernant une accusation de viol collectif sur des femmes dans des transports en commun lors des émeutes.

Les émeutiers avaient bloqué le trafic routier et ferroviaire et ont incendié, entre autres, des magasins, des supermarchés, des véhicules, des batiments gouvernementaux, des pompes à pétrole et des gares, en plus d'avoir dévalisé une armurerie et plusieurs magasins. Les manifestants ont également endommagé des équipements du canal Munak, principale source d'eau potable pour la ville de New Delhi.

Plus de 17 millions de personnes vivant dans la capitale ont été touchées par cette pénurie d'eau. L'approvisionnement en eau a été partiellement relancé après que l'armée a pris le contr?le du canal.