Dernière mise à jour à 14h25 le 15/12
L'ONU et ses partenaires ont besoin de 3,2 milliards de dollars pour venir en aide en 2016 aux quelque 13,5 millions de Syriens qui ont besoin d'assistance, a déclaré lundi le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien.
Dans une déclaration à la presse à Damas à l'issue d'une visite de trois jours en Syrie, M. O'Brien a précisé que 6,5 millions de Syriens sont déplacés à l'intérieur des frontières du pays, 72% de la population totale n'ont pas accès à de l'eau potable et 2 millions d'enfants ne sont pas scolarisés.
"Cette situation est inacceptable. C'est une tache sur notre conscience collective", a-t-il affirmé.
Lors de sa visite, M. O'Brien a indiqué avoir pu se rendre à Homs, ville longtemps détenue par l'opposition, en franchissant les lignes de conflit, grace à la conclusion récente d'un accord local de cessez-le-feu. Cet accord, a-t-il dit, a permis aux organisations humanitaires, notamment au Croissant-Rouge syrien, de livrer une assistance impatiemment attendue à des communautés qui n'avaient re?u aucune aide depuis janvier.
Mais il a aussi souligné que les habitants de nombreuses autres zones du pays continuent d'être privés d'assistance et souffrent des conséquences du conflit.
Selon lui, 4,5 millions de personnes vivent toujours dans des régions difficiles d'accès pour la communauté humanitaire, dont 400.000 dans des zones assiégées. De janvier à novembre, l'ONU et ses partenaires n'ont pu atteindre que 1,5% des personnes qui se trouvent dans le besoin dans les zones assiégées et 7% de ces personnes dans les zones difficiles d'accès. "Autoriser l'accès à l'assistance humanitaire est une obligation pour toutes les parties au conflit", a rappelé M. O'Brien.
En dépit de toutes les difficultés, la communauté humanitaire continue d'atteindre chaque mois des millions de personnes en Syrie, a-t-il poursuivi. "Cependant, nous devons faire beaucoup plus. Nous avons désespérément besoin de fonds supplémentaires afin de continuer nos efforts et j'espère que la communauté internationale s'engagera avec générosité lors de la Conférence de Londres sur la Syrie le 4 février 2016".
"Les Syriens ont plus que jamais besoin de notre aide et nous ne devons pas les abandonner", a conclu M. O'Brien.