Dernière mise à jour à 16h21 le 11/12
Les groupes de l'opposition syrienne ont annoncé jeudi qu'ils pourraient rencontrer la délégation du président Bashar el-Assad au début du mois de janvier 2016, a rapporté la cha?ne d'informations saoudienne Al Arabiya.
Cette annonce a été faite à l'issue de la rencontre des groupes de l'opposition tenue sur deux jours à Riyad, où ils ont réitéré que le président Assad devait démissionner pour qu'une transition politique soit engagée dans ce pays ravagé par la guerre.
Les groupes ont également convenu de former un organe de négociation basé à Riyad et chargé de faire équipe avec les négociateurs. Le lieu des négociations avec le gouvernement syrien n'a pas été révélé.
Ces discussions visaient à trouver une solution politique visant à mettre fin à presque cinq années de guerre civile et ramener la stabilité en Syrie en faisant en sorte que l'opposition ait une vision unifiée concernant le futur du pays.
Les groupes d'opposition demandent depuis longtemps le départ du président Assad, alors que des pays comme la Russie et l'Iran estiment que le futur de la Syrie devrait inclure toutes les factions du pays.
Dans un communiqué conjoint publié après la rencontre, une centaine de représentants des groupes d'opposition syriens ont convenu que tous les segments de la société syrienne devaient être représentés dans le futur système politique.
Les participants ont également convenu que la crise syrienne devait être résolue via des solutions politiques, et se sont engagés à remettre sur pied les autorités militaires et de sécurité.
Ils ont refusé la présence de tous les combattants et groupes armés étrangers et ont demandé leur départ immédiat.
La Russie lance depuis le mois de septembre des bombardements contre les terroristes syriens, à la requête de Bashar el-Assad, et a réfuté à maintes reprises les allégations affirmant que ses attaques visaient l'opposition syrienne ou des civils.
A Téhéran, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé du département arabo-africain, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que son pays n'approuve pas la rencontre des groupes d'opposition syriens à Riyad.
Certains groupes ayant des liens avec Daesh (Etat islamique en arabe) étaient présents à cette rencontre, et les terroristes ne seront jamais autorisés à décider du futur de la Syrie, a-t-il été cité par l'Agence de presse des étudiants iraniens (ISNA).
Les Nations unies, en consultation avec les autres pays, sont en charge d'identifier les groupes d'opposition ou les terroristes en Syrie, a ajouté M. Amir-Abdollahian.