Le nouveau gouvernement libéral du Canada a annoncé mardi le lancement d'une enquête nationale sur le grand nombre de femmes autochtones disparues ou assassinées.

"Je suis heureuse d'annoncer que le gouvernement du Canada a lancé la première phase de l'enquête sur les filles et femmes autochtones disparues ou assassinées", a déclaré lors d'une conférence de presse la ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould.

Elle a indiqué que les familles de la Région de la capitale nationale seront en premier lieu consultées pour pouvoir exprimer leurs opinions sur les paramètres et la portée de l'enquête.

Durant les deux mois à venir, il sera demandé à d'autres familles, d'autres autochtones, des organisations autochtones nationales ainsi qu'à un éventail de travailleurs sociaux de contribuer aux consultations, a ajouté Mme Wilson-Raybould, qui est la première ministre de la Justice autochtone du Canada.

"Les disparitions et les meurtres de filles et femmes autochtones représentent une tragédie nationale qui doit être gérée immédiatement", a déclaré Carolyn Bennett, ministre des Affaires autochtones et du Nord.

A l'issue de ces consultations, le gouvernement rendra compte de ce qui a été entendu de la part des participants, dont les opinions et les idées permettront au gouvernement de définir les paramètres de l'enquête, dont le mandat, les modalités, la forme et le calendrier de l'enquête.

Les filles et femmes autochtones au Canada sont sujettes à des taux de violence plus élevés que les femmes non-autochtones du pays.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC, connue également sous le nom de police montée, ndlr) a découvert en 2014 près de 1.200 cas avérés de disparitions et de meurtres de filles et femmes autochtones entre 1980 et 2012, nombre que la GRC a qualifié de plus élevé que les précédentes estimations publiques.