Un nouveau round de pourparlers multilatéraux pour résoudre la crise syrienne pourrait être organisé ce vendredi à Vienne, la capitale autrichienne, avec la participation de l'Iran, de l'égypte et d'autres pays du Moyen-Orient, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergue? Lavrov.

"Tout dépendra de savoir si l'on dépasse certaines ambitions, préférences personnelles et inimitiés pour assurer la représentativité des pourparlers avec l'Iran, l'égypte et les voisins arabes de la Syrie", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse, citée par l'agence Interfax.

Le précédent round de discussions sur la crise syrienne à Vienne a eu lieu avec la participation de M. Lavrov, du secrétaire d'état des états-Unis, John Kerry, ainsi que de responsables diplomatiques d'Arabie saoudite et de Turquie, respectivement Adel al-Jubeir et Feridun Sinirlioglu.

Le détail des discussions n'a pas été rendu public mais les participants ont convenu de reprendre les discussions dès le 30 octobre pour voir s'il y a suffisamment de terrain d'entente pour "progresser vers un processus politique significatif", selon M. Kerry.

La Russie et l'égypte tentent de regrouper différentes forces de l'opposition syrienne pour des discussions avec Damas, la capitale syrienne.

"Actuellement, nous poursuivons les contacts avec nos collègues égyptiens afin d'unifier ces efforts et de discuter avec les forces d'opposition pour rassembler des suggestions sur la manière de former une délégation unie pour discuter avec le gouvernement", a-t-il dit.

M. Lavrov a ajouté qu'il n'y avait toujours aucun accord entre la Russie et la coalition menée par les états-Unis sur les groupes qui peuvent être considérés comme terroristes en Syrie.

"Nous continuons de travailler pour veiller à ce que tous nos partenaires - les états-Unis et les pays de la région - forment un accord commun pour déterminer qui est une organisation terroriste", a déclaré M. Lavrov.

La Russie a maintenu des contacts fréquents avec l'Iran et l'égypte ces derniers temps pour promouvoir un règlement politique en Syrie.

M. Lavrov a observé qu'il était nécessaire d'inclure des pays comme l'Iran et l'égypte dans le cadre d'un soutien extérieure en faveur du règlement politique intra-syrien.

La guerre civile en Syrie, qui a déjà duré quatre ans et demi, a fait plus de 250.000 morts et 11 millions de déplacés, selon les données de l'ONU.

Les états-Unis et ses alliés ont lancé des frappes aériennes contre les terroristes en Irak et en Syrie depuis 2014 et ont également formé des combattants qu'ils appellent "l'opposition modérée".

Le 30 septembre, la Russie a commencé à lancer des frappes contre des cibles terroristes en Syrie, ce qui a permis à l'armée syrienne de lancer des offensives pour reprendre le terrain perdu. L'intervention militaire russe a ainsi pour but de pousser les roues du processus politique.

Dimanche dernier, le président syrien Assad a déclaré à un député russe, en visite en Syrie, qu'il était prêt à participer à toute élection anticipée "si nécessaire" et après la victoire sur les groupes terroristes.