Dernière mise à jour à 08h26 le 23/10
Les hommes et les femmes politiques doivent rapidement s'attaquer à la tache consistant à surmonter la méfiance du public et les tensions entre les gouvernements qui menacent l'avenir de l'Europe, a prévenu jeudi à Bruxelles le premier vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans lors de l'ouverture du débat annuel sur l'état de l'Europe des Amis de l'Europe.
"Le défi que doit aujourd'hui relever le projet européen est existentiel'', a indiqué M. Timmermans. "La crise des réfugiés l'a clairement mis en lumière. Ce qui, auparavant, était inimaginable est désormais imaginable, à savoir la désintégration du projet européen''.
M. Timmermans était le principal orateur de la session d'ouverture de la table ronde des Amis de l'Europe, un groupe de réflexion établi à Bruxelles, qui a réuni de hauts responsables et des experts autour du thème suivant : ''Une Europe maladive - Diagnostic et thérapie''.
Le débat a couvert des questions aussi différentes que la restructuration de la dette grecque et les dangers de la radicalisation auxquels est exposée la jeunesse européenne, mais s'est principalement intéressé à l'impact de l'arrivée des réfugiés et de la longue crise financière sur les relations entre les états membres de l'Union européenne.
"Il y a clairement une absence de confiance entre les états membres'', a affirmé M. Timmermans. ''Nous devons nous sortir de cette ornière... Nous avons oublié ce que nous partageons ou le destin commun que nous devrions construire, et lorsque nous nous tournons vers l'avenir, nous ne regardons que nos différences. C'est une vieille maladie, en Europe''.
M. Timmermans a ajouté que l'Europe doit se recentrer autour de ses valeurs fondamentales si elle veut récupérer la confiance du public et reconstruire la solidarité entre les 28 états membres de l'Union européenne.