Après l' appel de soutien aux migrants sous le slogan "réseau de villes solidaires", lancé jeudi par le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis et le président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, Pierre Cohen, plusieurs élus locaux fran?ais se mobilisent aux c?tés de leurs villes pour soutenir les refugiés.

C' est le cas de la commune de Lille prête à accueillir, dans le cadre du "réseau de villes solidaires", une centaine de refugiés. "Nous sommes prêts à accueillir les refugiés car on ne peut pas laisser les gens crever aux portes de l' Europe sans réagir. Lille peut accueillir dès aujourd' hui une centaine de refugiés, voire un peu plus", a déclaré en conférence de presse, la maire de Lille Martine Aubrey.

Mme Aubrey a indiqué que sa ville a suspendu la mise en vente de locaux en vue de loger des familles ou des personnes isolées. Et, c' est ces locaux qui vont permettent, dit-elle "d' accueillir les gens dans de bonnes conditions. Nous avons également travaillé sur les possibilités de scolarisation des enfants, sur l' insertion professionnelle ainsi que sur la santé" des refugiés que la ville va recevoir.

La mairie de Lille va également aider les lillois qui s' engagent à héberger ou donner de leur temps aux réfugiés.

Les régions normandes ont aussi annoncé vendredi, un soutien financier comme participation à l' accueil des migrants.

"Devant l' urgence, nous déclarons Haute et Basse Normandie, régions solidaires des réfugiés et dans les plus brefs délais, nous proposerons à nos assemblées régionales la mise en place exceptionnelle de fonds d' aide de 50 mille euros à destinations des associations oeuvrant pour l' accueil des réfugiés", ont indiqué dans un communiqué les régions normandes.

Yvon Robert, le maire socialiste de Rouen à également "décrété" sa ville "terre d' accueil pour réfugiés". De même que la ville de Renne, dont le maire Nathalie Apperé a annonce sur tweet sa décision d' intégrer le réseau de villes solidaires aux refugiés.

L' appel à constituer ce réseau a été lancé le jeudi par le premier secrétaire du Ps, M. Cambadélis et le président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, Pierre Cohen.

Selon M. Cambadélis et Cohen, la mobilisation de l' Europe à travers la voix du président Hollande et la Chancelière allemande Merkel qui ont annoncé des initiatives pour répondre à la détresse des milliers de demandeurs d' asile, ne pourra être efficace que si elle se traduit localement par des actions concrètes.

Dans cet élan de solidarité avec les refugiés, l' ancien président fran?ais et également président des Républicains, Nicolas Sarkozy a plaidé en faveur des réfugiés.

"Je souhaite qu' on soit généraux avec les syriens et ferme avec les émigrés économiques. Il faut mettre en place des centres de rétention en Afrique du Nord, en Serbie ou en Bulgarie. Cela permettrait d' accorder ou non le statut de réfugié politique aux migrants avant qu' ils ne traversent la Méditerranée", a déclaré samedi M. Sarkozy à l' université d' été de son parti.

L' ancien président fran?ais a également critiqué "l'inhumanité et l' absence totale d' émotion" de Marine Le pen, présidente du Front national (FN), qu'il juge très dure envers les migrants.

"Il s' agit d' être humain. Ces enfants auraient pu être les n?tres, ces femmes, ces enfants, ces vieillards sont nos frères dans l' espèce humaine. Chaque vie à la même valeur", a dit M. Sarkorzy, s' adressant à Marine Le pen.