Dernière mise à jour à 09h17 le 24/07
La Chine conna?t une large reprise économique sans distorsions excessives grace à de lourds investissements dans les infrastructures ou les actifs fixes, estime l'expert Mehran Nakhjavani dans une étude parue mercredi.
L'économie chinoise cro?t à un taux tendanciel de 5,5%, principalement en raison de la réouverture post-pandémique plut?t que d'une poussée fiscale ou d'une création de crédits accélérée, selon ce stratège des marchés émergents et partenaire de la société de recherche MRB.
Les données de juin "confirment que l'activité économique chinoise s'est remise de son effondrement de début d'année et qu'elle cro?t à un rythme égal ou légèrement supérieur à son taux de croissance tendanciel", dit-il en ajoutant que des poches de faiblesses subsistent néanmoins du c?té des exportations et de certains aspects des dépenses de consommation.
L'indicateur d'activité économique de la Chine du cabinet MRB est passé en juin au-dessus de la tendance après avoir montré une croissance tendancielle en avril et mai et ce pic de juin a résulté d'une forte reprise des exportations vers la Corée du Sud.
Pour M. Nakhjavani, il n'y a eu aucune explosion des investissements chinois dans les infrastructures et les actifs fixes ou encore dans les créances globales.
Cette année, les dépenses de la Chine ont été consacrées à combler le vide de la demande intérieure lié aux mesures de confinement, mais l'ampleur de cette intervention, évaluée à 3% du PIB, est très modeste par rapport à ce qui s'est passé en 2008, ainsi qu'à ce qui se passe actuellement dans toutes les autres grandes économies, écrit l'expert.
Les actifs financiers chinois, en particulier les marchés des devises et des obligations d'Etat, ont émergé de la crise avec "les caractéristiques d'une valeur refuge", estime M. Nakhjavani qui note la stabilité relative du yuan, la hausse continue de la demande étrangère d'obligations d'Etat et l'augmentation des flux de capitaux sur les bourses chinoises.