Dernière mise à jour à 09h06 le 17/07
Les investissements directs de la Chine à l'étranger se sont détournés de l'Amérique du Nord au profit de l'Europe au cours des six premiers mois de l'année, selon un rapport publié lundi.
La valeur des fusions et acquisitions chinoises récemment annoncées en Europe a atteint 22 milliards de dollars, dépassant de loin les 2,5 milliards de dollars de fusions et acquisitions réalisées en Amérique du Nord, selon une étude du cabinet d'avocats international Baker McKenzie et du fournisseur d'études indépendant Rhodium Group.
La valeur des investissements chinois menés à terme en Europe s'est avérée cinq fois supérieure à celle rapportée en Amérique du Nord, montre le rapport.
Les obstacles réglementaires demeurent plus faibles, les relations politiques sont plus prévisibles, et l'Europe offre une bonne base pour les actifs industriels de hautes technologies, ce qui correspond aux priorités d'investissements des régulateurs chinois", a indiqué Thilo Hanemann, directeur chargé des pratiques d'investissements transfrontaliers du Rhodium Group.
A l'échelle mondiale, la valeur semestrielle des activités de fusions et acquisitions récemment annoncées par les entreprises de la partie continentale de la Chine a totalisé 50 milliards de dollars, en baisse de 32% par rapport au second semestre de 2017, mais encore bien au-dessus de la moyenne semestrielle enregistrée de 2013 à 2015.
La Suède était la première destination européenne des investissements chinois au premier semestre cette année, suivie par le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France.
La répartition par secteur des investissements chinois a également connu un changement remarquable sur cette période, en Europe comme en Amérique du Nord, indique le rapport.
Les secteurs de l'économie réelle, tels que l'automobile, la santé et les biotechnologies et les produits et services de consommation sont devenus les premiers bénéficiaires des investissements de la Chine dans ces deux régions. Le secteur immobilier et h?telier a perdu la première place, mais reste très attrayant pour le capital chinois.
"La Chine joue un r?le vital dans la stimulation de l'économie mondiale, et ses investissements à l'étranger se poursuivent à un rythme plus mesuré et stable, même si la répartition géographique évolue", a indiqué Danian Zhang, représentant en chef du bureau de Baker McKenzie à Shanghai.