Le ralentissement économique de la Chine s'inscrivait dans un processus normal de réorientation en faveur de la durabilité et des marchés où pourraient s'ouvrir d'énormes opportunités pour faire des affaires, a déclaré jeudi le président de l'Asien-Pazifik-Ausschuss (APA, une organisation regroupant de grandes fédérations d'entreprises allemandes), Hubert Lienhard.

"L'évolution en Chine a confirmé qu'une croissance durable de plus de 10 % n'est pas soutenable,'' a dit M. Lienhard lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Berlin.

"Nous assistons actuellement à une normalisation,'' a-t-il ajouté.

Affecté par une croissance mondiale morose et une transition économique au plan national, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a augmenté de 6,9 % en 2015 - progression annuelle la plus faible depuis 25 ans - mais a atteint l'objectif fixé par le gouvernement.

à la fin de l'année dernière, le pays a lancé une réforme visant à réduire l'offre bas de gamme et inefficace, à améliorer la qualité des produits et des services et à stimuler la productivité grace à l'innovation. Ce fut l'une des mesures prises par le gouvernement pour faire de la consommation le nouveau moteur économique du pays, au détriment des exportations et de l'investissement.

"La réorientation de l'économie vers la durabilité se traduira également par de grandes opportunités pour les entreprises allemandes,'' a poursuivi M. Lienhard, '' notamment pour les produits de haute qualité et les technologies de pointe axées sur une production respectueuse de l'environnement et des ressources.''

Plus de 5 000 entreprises allemandes exercent des activités en Chine, qui est le premier partenaire commercial de l'Allemagne à l'extérieur de l'Europe.

L'APA espère qu'en 2016, l'Asie restera la région du monde où la croissance sera la plus importante pour les entreprises allemandes. Dans la région, ''la Chine restera au centre,'' a conclu M. Lienhard.