Dernière mise à jour à 08h36 le 28/09
Des responsables de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) ont salué le r?le de plus en plus important de la Chine dans la coopération policière internationale, à l'occasion de la 86e Assemblée générale d'Interpol organisée à Beijing du 26 au 29 septembre.
"La Chine est un membre très important d'Interpol et a contribué de nombreuses manières aux réussites de l'organisation", a déclaré le directeur exécutif des services de police d'Interpol, Tim Morris.
M. Morris a affirmé que la Chine a fait de grandes contributions pour l'identification de criminels internationaux et la prévention de crimes, en fournissant un grand nombre d'informations à Interpol, via le ministère chinois de la Sécurité publique.
Les 190 pays membres d'Interpol peuvent accéder aux 17 bases de données de l'organisation pour obtenir des informations, notamment concernant des criminels et des documents de voyage perdus, a expliqué Dominic Suc, directeur adjoint des systèmes d'information et technologies d'Interpol.
Interpol et la Chine sont liés par une coopération à long terme en matière de partage d'information, a indiqué M. Suc. "Nous avons constaté un approfondissement de notre relation ces dernières années. Le nombre d'enregistrements dans notre base de données a grandement augmenté."
Par ailleurs, la Chine a envoyé de nombreux agents de police professionnels au siège d'Interpol à Lyon, au sud-est de la France, ainsi qu'à sa division à Singapour, faisant de considérables contributions dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité, l'un des deux principaux défis à la sécurité internationale avec le terrorisme, a précisé M. Morris.
En outre, Fran?oise Dorcier, coordinatrice du programme des marchandises illégales et de la santé mondiale d'Interpol, a souligné l'engagement de la Chine dans d'autres domaines : "Nous constatons un grand engagement des autorités chinoises dans la lutte contre les contrefa?ons", a-t-elle fait remarquer, avant d'ajouter qu'Interpol attend avec impatience la coopération à venir, particulièrement au Moyen-Orient et en Afrique.
La coopération entre la Chine et Interpol est vraiment "excellente" dans les enquêtes sur des fugitifs internationaux, a déclaré Ioannis Kokkinis, agent des renseignements criminels de l'Unité de soutien aux enquêtes sur des fugitifs, citant une récente coopération en Asie et dans le Pacifique Sud, un exemple "de l'important soutien offert par la Chine" selon lui.
Etant donné que les relations entre Interpol et la Chine se sont considérablement renforcées, l'organisation a pu arrêter non seulement certains Chinois recherchés, mais aussi beaucoup d'autres fugitifs de pays en dehors de l'Asie, a affirmé M. Kokkinis, ajoutant que dans le cadre de cette coopération, "nous aurons davantage de succès à l'avenir".
Ursula Martinez, directrice du Centre de commande et de coordination d'Interpol, a partagé l'avis de M. Kokkinis. Selon elle, "la Chine est vraiment très importante, notamment pour les opérations dans des pays asiatiques". La responsable a également tenu à exprimer sa gratitude pour "la réaction rapide et le soutien essentiel de la Chine".
M. Morris a fait savoir que la Chine dispose de plus de 1,5 million de policiers professionnels, qui constituent une importante partie de la force policière internationale. "Nous nous attendons à davantage de coopération avec la Chine", a-t-il indiqué.
"Un accord a été signé entre Interpol et le gouvernement chinois pour l'initiative 'la Ceinture et la Route', et heureusement Interpol est en mesure de la soutenir en fournissant plus de données et en permettant aux pays concernés d'avoir accès aux systèmes d'Interpol", a-t-il ajouté.
Créé en 1923, Interpol est la plus grande organisation intergouvernementale, ayant pour mission de faciliter la coopération internationale de la police parmi ses 190 pays membres.
Interpol se concentre essentiellement sur la sécurité publique et la lutte antiterroriste, et fournit un soutien technique et des informations pour lutter contre un large éventail de crimes, à savoir les crimes organisés, le trafic de drogue, la contrebande d'armements, le trafic d'êtres humains, le blanchiment d'argent, la pornographie infantile, la cybersécurité et la corruption.