Du ma?s, du simple ma?s… qui aurait pu croire que cette humble plante allait être mentionnée à plusieurs reprises par un grand nombre de députés à l'APN et de membres de la CCPPC participant actuellement aux Deux sessions qui se déroulent à Beijing ?

Dans le Rapport d'activité du gouvernement récemment dévoilé par le Premier ministre chinois Li Keqiang, celui-ci a proposé une promotion renforcée de la réforme structurelle de l'offre dans le secteur de l'agriculture en 2017. Lors de l'examen du Rapport, des sujets comme la construction de l'agriculture du futur, quel changement de méthode pour y parvenir, ont fait l'objet de conseils et suggestions positifs de la part des représentants. Et sur ce plan, la culture du ma?s, un domaine largement connu, est souvent utilisée comme exemple.

Ainsi par l'exemple de Ke Bingsheng, membre de la CCPPC et président de l'Université agricole de Chine, qui a souligné que quand il y a surproduction de ma?s, le prix reste quand même élevé, il est difficile à vendre et du coup reste stocké dans les entrep?ts. ? Le niveau de la demande s'est élevé, et l'offre efficace des produits agricoles n'arrive pas à suivre ?. Wang Yongze, député à l'APN, secrétaire du Parti du village de Xiwang, dans le canton de Handian du comté de Zouping (Province du Shandong) a en revanche un point de vue différent : à son avis, le ma?s en lui-même peut également faire l'objet d'un ajustement de structure, car il peut être utilisé en tant que matière première, mais aussi pour produire du glucose, du fructose, du sucre de ma?s etc. Wang Zuoying, un autre député à l'APN, chercheur à l'Académie des sciences agricoles de la ville de Dandong (Province du Liaoning) a quant à lui encore une autre opinion : le ma?s cultivé actuellement est issu de variétés à haut rendement, mais dans l'avenir on pourrait planter d'autres variétés de végétaux à valeur ajoutée élevée, par exemples des espèces vertes, organiques ou de type fruitier. Il estime que pour que la restructuration agricole permette d'augmenter un approvisionnement efficace, cela passe par une réduction de l'offre bas de gamme.

Des discussions, suggestions et controverses similaires sont souvent entendues à l'occasion des Deux sessions. Pendant ces sessions, les délégations locales examinent attentivement le Rapport de travail du gouvernement, et les dirigeants nationaux, y compris le Président Xi Jinping, participent séparément à l'examen fait par les délégations. Les délégués soi donnent leurs points de vue, soit s'engagent dans de vifs débats, et les lieux sont animés. Après des débats acharnés et un consensus enfin trouvé, ces observations finissent parfois par être adopté, puis sont inscrites dans la version finale du Rapport de travail du gouvernement.

Lors des Deux sessions annuelles de la Chine, une des questions de procédure les plus importantes est l'examen du Rapport d'activité du gouvernement soumis par le Premier ministre. Tout d'abord, dans le cadre du processus d'élaboration du Rapport, le Conseil des affaires de l'Etat organise plusieurs séminaires, des conférences, et sollicite activement les commentaires et suggestions des parties et personnes intéressées, y compris des experts, des chercheurs et des entrepreneurs, pour élaborer un premier projet puis, après la formation du projet de Rapport examiné par le bureau politique du Comité central du Parti, celui-ci est présenté par le Premier ministre lors de la réunion de l'APN au début de mars. Et c'est seulement après intégration des opinions et suggestions de l'APN, et après son adoption par celle-ci, que le Rapport d'activité du gouvernement devient officiellement le document d'orientation pour le travail lors de la nouvelle année. Par exemple, après examen et discussion par l'APN et la CCPCC, le Rapport de travail du gouvernement de 2016 a finalement fait l'objet de 61 amendements, intégré plus de 80 commentaires, et est passé de 19 564 à 20 072 caractères chinois, soit une augmentation de 508.

(Par Wan Yu, journaliste au Quotidien du Peuple)