Dernière mise à jour à 08h33 le 25/09
Un haut responsable de la région autonome ou?goure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a défendu jeudi l'interdiction de la burqa dans cette région, indiquant que ce voile n'était ni folklorique, ni musulman, mais un "vêtement de l'extrémisme".
Shewket Imin, responsable au sein du Comité du Parti communiste chinois pour la région autonome ou?goure du Xinjiang, a fait cette remarque lors d'une conférence de presse durant laquelle un livre blanc sur le développement du Xinjiang a été dévoilé.
L'organe législatif du Xinjiang a approuvé un règlement interdisant la burqa, voile couvrant le visage des femmes.
Selon M. Shewket, le fait que des gens utilisent la burqa pour cacher leur identité est source de problèmes. Il a notamment indiqué que des hommes portant la burqa avaient enlevé des enfants.
"En couvrant les yeux des personnes, la burqa représente une régression. Nous, les Ou?gours, n'aimons pas voir les femmes porter ce type de vêtements", a indiqué M. Shewket, lui-même un Ou?gour, ajoutant que de nombreuses femmes devaient travailler et rester en contact avec la société.
"Notre position sur la liberté de croyance religieuse est claire. Nous défendons les activités légales tout en luttant fermement contre l'extrémisme et les activités illégales", a-t-il souligné.
Il a indiqué que le gouvernement avait adopté une série de mesures pour sauvegarder la liberté de croyance religieuse au Xinjiang, par exemple en envoyant plusieurs milliers de pèlerins musulmans vers l'Arabie saoudite et en accordant des subventions au personnel clérical.
D'après le livre blanc, publié à la veille du 60e anniversaire de la fondation de la région autonome ou?goure du Xinjiang, la région compte 24.400 mosquées et 28.600 membres du personnel clérical.