Dernière mise à jour à 08h48 le 24/09
Le président fran?ais Fran?ois Hollande a annoncé mercredi que l'Egypte va acheter les deux navires de guerre que la France avait construit à l'origine pour la Russie, mais qu'elle avait refusé de livrer en raison du r?le de Moscou dans le conflit en Ukraine. Selon le bureau de la présidence fran?aise, M. Hollande et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi se sont parlés par téléphone et se sont entendus sur les ? modalités de principe ? d'un achat par l'Egypte des deux navires de la classe Mistral, qui vont devenir l'un des matériels les plus sophistiqués présents dans l'arsenal d'un pays du Moyen-Orient. Pour la France, la vente des navires à l'Egypte va aider à compenser le co?t de l'annulation de la vente à la Russie.
Les navires vont renforcer les capacités déjà puissantes de l'arsenal militaire égyptien, au moment où le Président Al-Sisi combat la menace que les militants islamistes posent à son gouvernement dans des endroits comme la péninsule du Sina? et de toute la frontière occidentale égypto-libyenne. Les détails de l'accord n'ont pas encore été annoncés. La Russie avait accepté de verser à la France la somme d'1,2 milliard d'Euros (1,34 milliard de Dollars US) pour les deux bateaux avant que Fran?ois Hollande ne suspende le contrat l'an dernier en raison du r?le de Moscou, accusée de soutenir les rebelles pro-russes en Ukraine. La France et la Russie étaient parvenues à un accord d'annulation du contrat le mois dernier.
Cet accord est un signe supplémentaire que l'Egypte et d'autres gouvernements arabes cherchent à réduire leur dépendance envers les Etats-Unis comme fournisseur de matériel militaire, ce dont la France s'est empressée de profiter. Plus t?t cette année, l'Egypte a ainsi acheté 24 avions de combat Rafale, fabriqués par Dassault Aviation SA, pour environ 5 milliards d'Euros. De même, le Qatar a accepté d'acheter 24 Rafale en avril et la France a annoncé en juin la vente d'équipement civil et militaire à l'Arabie Saoudite pour 12 milliards de Dollars US, notamment depuis l'accord sur le nucléaire iranien avec les puissances mondiales, annon?ant la fin des sanctions radicales qui frappaient ce pays, faisant craindre aux pays arabes que cela permette à Téhéran, leur rival régional, de s'enrichir et de s'enhardir.