Dernière mise à jour à 08h37 le 23/09
Le président chinois, Xi Jinping, a rejeté les soup?ons selon lesquels la Chine tente de "réarranger l'architecture de la gouvernance mondiale à son profit" et a déclaré que l'amélioration de cette architecture devrait être décidée par tous les pays.
Dans une interview écrite accordée au Wall Street Journal, M. Xi s'est dit convaincu qu'aucun pays n'était capable de réarranger l'architecture de la gouvernance mondiale à son profit et que de telles pratiques allaient évidemment à l'encontre de la tendance de notre époque.
"La Chine est impliquée dans la construction du système international actuel et soutient depuis toujours l'ordre et le système internationaux centrés autour des Nations unies et fondés sur les objectifs et principes de la Charte des Nations unies", a-t-il indiqué.
Alors que le paysage international évolue et que les grands défis transnationaux et mondiaux auxquels est confrontée l'humanité augmentent, il est nécessaire d'ajuster et de réformer le système et le mécanisme de gouvernance mondiale.
"Une telle réforme ne consiste pas à démanteler le système existant afin de le remplacer par un nouveau", a expliqué M. Xi. "Mais plut?t à améliorer le système de gouvernance mondiale de manière innovante", a-t-il déclaré.
Il a appelé les Etats-Unis à coopérer avec la Chine pour améliorer le système de gouvernance mondiale, alors que les deux parties partagent de vastes intérêts dans ce domaine.
Quand à la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), le président chinois a indiqué que cette banque avait été établie principalement en réponse aux besoins des pays asiatiques en matière de développement d'infrastructures et à leurs espoirs d'accro?tre la coopération.
"En plus des pays asiatiques, des pays occidentaux tels que l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont également rejoint la BAII", a-t-il noté. "La Chine invite les Etats-Unis à rejoindre la BAII. Ceci est notre position depuis le début", a-t-il précisé.