Dernière mise à jour à 13h14 le 12/08
Le gouvernement libyen soutenu par l'ONU a accusé dimanche l'armée rivale basée dans l'est du pays d'avoir enfreint la trêve humanitaire proposée par l'ONU à Tripoli, la capitale, en tirant des roquettes sur des zones civiles.
"Les milices du criminel de guerre Haftar (le commandant de l'armée orientale) ont enfreint la trêve de l'A?d el-Kebir. Le matin de l'A?d el-Kebir, elles ont tiré des roquettes à l'aveuglette sur le quartier de Suk al-Juma, à Tripoli, blessant trois civils", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Le communiqué a également accusé l'armée orientale d'avoir pris pour cible l'aéroport international de la ville, conduisant à une suspension des vols.
Depuis début avril, le gouvernement libyen soutenu par l'ONU est engagé dans un conflit armé meurtrier contre l'armée orientale, qui tente de s'emparer de la capitale et de renverser le gouvernement.
A ce jour, les combats ont tué plus d'un millier de personnes, en ont blessé plus de 5 700 autres, et ont contraint plus de 120 000 personnes à fuir leur domicile, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Jeudi, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) a appelé à une trêve humanitaire à l'occasion de la fête musulmane de l'A?d el-Kebir, une trêve que les deux parties ont accepté.
L'armée libyenne orientale est alliée au gouvernement basé dans l'est du pays. La Libye est en effet politiquement divisée entre les gouvernements de l'est et de l'ouest.
La Libye peine à effectuer sa transition démocratique face à l'insécurité et au chaos qui règnent dans le pays depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.