Dernière mise à jour à 10h23 le 08/10
Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont appelé dimanche à Kinshasa, à plus de consensus entre les acteurs politiques sur la question qui entoure l'utilisation de la machine à voter aux prochains échanges électorales prévus au mois de décembre en République démocratique du Congo (RDC).
C'est au cours d'une conférence de presse marquant la fin de la mission de trois jours en RDC, que cette délégation des membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exhorté les parties prenantes au processus en cours de dialoguer pour parvenir à une entente.
Pendant leur séjour à Kinshasa, cette délégation de l'ONU a rencontré le président congolais Joseph Kabila, les dealers de l'opposition mais aussi les membres de la société civile. La question de la machine à voter instaurée dans le système électoral pour la première fois par la commission électorale nationale indépendante (CENI), divise profondément la société congolaise dont plus particulièrement la classe politique.
"Nous avons évoqué toutes les questions avec tous nos interlocuteurs dans la plus grande transparence. La machine à voter a été évoquée. Nous avons rappelé la position du Conseil de sécurité et, appelé par le dialogue à trouver les voies d'un consensus le plus large possible permettant de créer les conditions d'élections réellement crédibles et transparentes se déroulant dans un climat apaisé", a souligné Fran?ois Delattre, représentant permanent de la France auprès de l'ONU.
Lors de la rencontre avec la haute délégation de l'ONU, le président de la CENI, Corneille Nangaa, a réaffirmé la volonté des autorités de la RDC d'organiser seule les élections sans accepter l'aide extérieure dont celle de la mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO). Il a également confirmé que les élections vont bel et bien se tenir avec la machine à voter.
Depuis vendredi dernier, une forte délégation conduite par le président de la CENI séjourne dans la ville portière de Matadi pour la réception de plusieurs cargaisons des machines à voter en marge de préparatifs de ces élections.
A quelques mois de ces élections, les autorités de la RDC n'ont pas changé leurs positions de s'en passer de l'aide de la MONUSCO malgré les défis énormes que représentent ces élections sur le plan logistique.
Du c?té de l'opposition, depuis quelques semaines, de tractations se multiplient pour tenter de trouver un candidat commun qui va affronter le candidat de la majorité lors de ces élections. Mais les divergences et les intérêts personnels entre ces chefs de l'opposition risquent de compromettre cette vision d'une candidature unique pour ces élections qui ne se tiennent qu'à un seul tour. En 2006 et 2011, l'opposition a eu du mal à élire un candidat unique face à Joseph Kabila qui a successivement gagné les élections à deux reprises.