Dernière mise à jour à 10h03 le 21/06
Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a déploré les récentes violations des droits de l'Homme par les Forces armées maliennes (FAMa), rapporte mercredi un communiqué publié par la présidence malienne.
Cette déclaration a été faite lors d'une rencontre à la présidence avec plus de 400 militants de 40 organisations des droits de l'Homme au Mali, suite à la découverte de fosses communes contenant les 25 corps de civils peuls à Nantaka et Kobaka (centre du Mali) qui avaient été arrêtés par les FAMa, le mercredi 13 juin 2018.
"L'honneur et la dignité de nos armées se trouvent précisément dans le respect rigoureux qu'elles mettront à préserver en toute circonstance la vie, y compris de celui qui voulait prendre la notre", a déclaré le chef de l'Etat malien.
Il a exhorté le gouvernement et la société civile à "une réflexion approfondie" sur ce thème et promis la convocation urgente d'un conseil de défense.
Le président Kéita a profité de cette rencontre pour dénoncer la multiplication des cas de violences conjugales et des crimes rituels dont sont victimes femmes ainsi que les enfants et des albinos.
Au cours de cette audience, il a signé la préface du rapport d'Africawide Mouvement Children (A.M.C), illustration d'une Communauté africaine volant "au secours de l'enfant africain pris dans l'engrenage de la guerre de la tourmente des affres de la vie et des angoisses d'un avenir compromis", selon la porte-parole des organisations des droits de l'homme au Mali.
Le chef de l'Etat malien a également solennellement re?u, selon le communiqué, "le trophée de reconnaissance de la République en faveur des droits de l'Homme au Mali" pour son "engagement constant et ses efforts inlassables" déployés en faveur de la promotion des droits de l'homme au Mali.