Dernière mise à jour à 11h41 le 13/01
Le Premier ministre bissau-guinéen, Umaro Sissoko Embalo, a présenté ce vendredi soir sa démission au président de la République, José Mario Vaz, annonce la presse locale, citant la page officielle de M. Cissoko dans les réseaux sociaux.
Selon la presse locale, M. Cissoko, en fonction depuis novembre 2016, a justifié sa demande de démission pour l'absence de conditions pour continuer à exercer ses fonctions.
Cette demande de démission intervient à un moment où le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, majoritaire) exige la nomination de Augusto Olivais au poste de Premier ministre.
Ce parti a toujours rejeté tous les Premiers ministres nommés par le président Vaz sans son aval, comme le veut la Constitution, ce qui a plongé le pays dans une crise politique et institutionnelle qui dure depuis plus de deux ans.
Umaro Sissoko Embalo a pris ses fonctions de Premier ministre le 18 novembre 2016 et n'a pu depuis lors présenter son programme de gouvernement devant l'Assemblée nationale.
Sa démission intervient à quelques jours de la fin de l'ultimatum de 30 jours lancé par le dernier sommet de la CEDEAO qui a menacé de sanction les membres de la classe politique bissau-guinéenne qui refuseraient d'appliquer l'accord adopté à Conakry, sous sa supervision, pour sortir le pays de l'impasse. Cet ultimatum expire le 16 janvier prochain.
Cet accord prévoit la nomination d'un Premier ministre de consensus et la formation d'un gouvernement inclusif.
La crise politique en Guinée-Bissau a pour origine le limogeage, en 2015, par le président Vaz du gouvernement du PAIGC issu des élections tenues un an plus t?t. Depuis lors aucun gouvernement formé à l'initiative du président, n'a été reconnu par quatre des cinq partis, représentés au Parlement.