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Dernière mise à jour à 08h46 le 14/11

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La Cour suprême kenyane écoute trois réclamations contre les élections présidentielles

Xinhua | 14.11.2017 08h31

La Cour suprême du Kenya doit débuter cette semaine l'audience de trois réclamations à l'encontre des nouvelles élections, trois mois après avoir annulé l'issue des élections du 8 ao?t.

Les élections répétées du 26 octobre ont été contestées par l'ex-vice-ministre Harun Mwau et séparément par les défenseurs des droits de l'Homme, Njonjo Mue et Khelef Khalifa.

Les plaignants ont fait valoir que les élections répétées n'avaient aucune valeur car la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC) n'a pas présenté de nouveaux candidats après l'invalidation du premier scrutin.

Une autre réclamation déposée par l'Institut pour la gouvernance démocratique (IDG) veut obtenir une condamnation des dirigeants de la Super-alliance nationale (NASA, alliance d'opposition) pour violences et perturbation des élections.

Les juges se réuniront mardi matin pour une conférence avant le procès. Lors de cette session, les parties choisiront leur avocat principal et le temps alloué à chaque partie.

La Cour dispose de six jours pour entendre ces trois dossiers et rendre son verdict sur chacun d'eux, la date limite étant fixée au 20 novembre.

Chaque partie a déposé ses réponses et ses requêtes, ainsi que les problèmes à juger. Les parties souhaitant se rallier à la demande des parties intéressées et les amicus curiae ("amis du tribunal") ont également déposé leurs demandes.

Ekuru Aukot, de Thirdway Alliance, a été le premier à déposer son dossier pour se joindre à la procédure. L'Avocat général, professeur Githu Muigai, et la Société de droit du Kenya ont également déposé des demandes pour participer à ces procès en tant qu'amici curiae.

Les parties doivent également définir les points sur lesquels elles demandent un jugement du tribunal. De son c?té, l'IEBC a identifié quatre points à juger.

L'organe électoral souhaite que la Cour déclare que le scrutin présidentiel nouvellement organisé s'est déroulé dans le strict cadre de la Constitution et des lois électorales et que l'élection du président Uhuru Kenyatta est valide.

La Commission souhaite également que la cour déclare qu'il n'y a aucune obligation de nouvelles nominations dans un scrutin présidentiel recommencé si la nomination des candidats n'était pas reconnue comme un problème dans le scrutin présidentiel antérieur. L'IEBC réclamera aussi une indemnisation de ses frais de justice.

En réponse à ces réclamations, la NASA accuse le président Kenyatta d'avoir eu recours à des moyens inappropriés en usant de corruption pour attirer des partisans et responsables politiques de l'opposition lors de sa campagne pour le scrutin répété du 26 octobre.

De son c?té, l'Institut pour la gouvernance démocratique souhaite que les juges établissent s'ils sont compétents ou non pour entendre et juger les réclamations, et si les parties principales menées par M. Odinga ont commis des délits ou des irrégularités graves dans le déroulement des élections.

Cette organisation souhaite aussi que la Cour détermine si la population a subi un préjudice en conséquence des actes et comportements de la NASA et quelles sont les décisions que doit prendre la Cour en conséquence s'ils sont reconnus coupables.

Dans sa réclamation, cette institution affirme par la voix de l'avocat Kioko Kilukumi que le "minimum irréductible" de la NASA a été fixé de manière unilatérale par cette alliance dans l'intention de saper l'indépendance de la Commission et d'usurper son mandat constitutionnel.

L'avocat affirme également que M. Odinga, en association avec Kalonzo Musyoka, Musalia Mudavadi et les sénateurs James Orengo et Moses Wetangula (sénateurs de Siaya et Bungoma respectivemen), étaient déterminés à empêcher la tenue des élections.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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