Dernière mise à jour à 08h56 le 25/09
Le ministère public kenyan a ordonné samedi soir l'ouverture d'une enquête sur de possibles irrégularités électorales commises par diverses personnes lors du scrutin présidentiel du 8 ao?t dernier, invalidée le mois suivant par la Cour suprême.
Le directeur des poursuites publiques, Keriako Tobiko, a ordonné à la Direction des enquêtes pénales et à la Commission d'éthique et contre la corruption de mener une enquête "approfondie, complète et rapide" qui doit être bouclée d'ici 21 jours.
La Cour suprême, saisie par l'opposant Raila Odinga qui contestait l'annonce de la réélection d'Uhuru Kenyatta, n'avait pas donné de précisions sur ces irrégularités présumées, mais elle avait accablé le 1er septembre dernier la Commission électorale indépendante (IEBC).
L'enquête devrait notamment se porter sur le président de l'IEBC, Ezra Chiloba, et 11 membres de la commission, ainsi que les opposants Musalia Mudavadi et James Orengo.
Le parti Jubilé (au pouvoir) a accusé le sénateur Orengo, qui a défendu la saisine de M. Odinga devant la Cour, et M. Mudavadi, un allié du principal opposant kenyan, d'avoir eu accès à des informations obtenues illégalement sur les serveurs de l'IEBC.
La coalition de la Super alliance nationale (NASA, opposition) avait écrit vendredi à M. Tobiko pour lui demander d'ouvrir une enquête, voire de poursuivre 11 membres de l'IEBC qui auraient provoqué le désordre lors du scrutin présidentiel.
Après les critiques de la Cour suprême, l'IEBC a annoncé le 22 septembre dernier qu'elle repoussait au 26 octobre la date de la nouvelle élection présidentielle et non plus comme prévu au 17 octobre, invoquant la nécessité d'être totalement prête à organiser des élections libres, justes et crédibles dans le respect de la loi.