Le président nigérian Muhammadu Buhari a fait ce week-end sa première déclaration officielle depuis son retour de longues vacances médicales à Londres, affirmant que l'unité du pays était non négociable.

M. Buhari, lors d'une émission de la télévision nationale dans la capitale, a condamné les commentaires et discussions récents, en particulier sur les médias sociaux, qui ont mis en question l'existence du Nigéria en tant que pays uni.

"Nous ne permettrons pas aux éléments irresponsables de susciter des problèmes et quand les choses deviennent mauvaises, ils s'enfuient et jettent aux autres la responsabilité de ramener l'ordre, si nécessaire avec leur sang", a déploré l'ancien chef militaire de 74 ans.

Selon lui, de tels commentaires et discours haineux faits par différents groupes ethniques du pays le plus peuplé de l'Afrique étaient "exagérés" et ont "traversé des lignes rouges nationales".

Pendant ses jours de congé de maladie à Londres, il suivait quotidiennement les événements dans son pays et a observé que les Nigérians étaient forts et dynamiques lorsqu'ils discutaient de leurs affaires, a affirmé M. Buhari, avant d'ajouter qu'il était stressé de constater que certains des commentaires, en particulier sur les médias sociaux, ont favorisé la haine et la division parmi les différents groupes ethniques.

Le leader nigérian a appelé les Nigérians, indépendamment de leur origine ethno-religieuse, à éviter toutes les tendances divisives afin de permettre à la nation de relever les défis de la sécurité économique, de l'évolution politique, de l'intégration et de la paix durable entre autres.

Il a également exhorté les citoyens à suivre les canaux appropriés et légalement acceptables pour trouver des solutions possibles à leurs problèmes, notant que l'Assemblée nationale et le Conseil d'Etat sont des plateformes légitimes et appropriées pour les discussions nationales.