Dernière mise à jour à 16h58 le 04/05
L'état régional de Galmudug en Somalie a élu mercredi l'ex-député Amed Duale Gele Haaf pour être son nouveau président, en remplacement d'Abdikarim Husein Guled, qui a démissionné en février pour des raisons de santé.
Le président du Parlement de Galmudug, Ali Gaal Asir, a rapporté que M. Haaf avait remporté le second tour du scrutin en réunissant 54 votes, contre 34 pour son rival, Ahmed Sharif Ali Hilowle.
Au total 89 députés ont voté, et un vote a été déclaré annulé au cours de cette session parlementaire dans la ville d'Adado.
M. Haaf, homme d'affaires réputé, a promis de lutter contre l'insécurité galopante dans la région et de renforcer les relations avec les administrations régionales voisines.
Il a appelé les parties en conflit qui s'affrontent depuis des mois à le rejoindre pour partager le pouvoir et nourrir la paix et la réconciliation.
"Nous remettrons sur pieds l'état de Galmudug et nous vivrons en paix avec nos voisins, nous sécuriserons et nous développerons notre région", a déclaré M. Haaf, qui est désormais devenu le second président de Galmudug depuis 2014, date de la proclamation de cette administration régionale dans la ville d'Adado dans le centre de la Somalie.
Cette élection survient alors que les partenaires internationaux ont exprimé leur déception en raison de l'enlisement des pourparlers entre l'état de Galmudug et le groupe islamiste modéré, Ahlu Sunn.
Les partenaires ont également appelé toutes les parties à poursuivre le dialogue en bonne foi et à saisir toutes les opportunités pour parvenir à la réconciliation et faire de l'établissement d'une administration ouverte à Galmudug une priorité.
"Les partenaires appellent toutes les parties à éviter toute action susceptible de miner les efforts de réconciliation, et ils se tiennent prêts à faciliter le processus de réconciliation si toutes les parties sont d'accord", ont indiqué mardi les diplomates de l'ONU, de l'Union africaine et des états-Unis dans un communiqué conjoint.
Les observateurs estiment que ce litige, qui est apparu en janvier et a entra?né un vote pour destituer le président, pourrait avoir un impact déstabilisant.
Le président Abdikarim Guled a subi un vote de défiance du Parlement en janvier, des députés critiquant sa mauvaise direction.