Le Kenya prévoit de former un partenariat avec le secteur privé pour des projets de construction de route représentant un montant de 3,8 milliards de dollars, ont rapporté lundi des responsables.

Le directeur général de l'Autorité routière nationale du Kenya (KeNHA), Peter Mundinia, a déclaré lors d'un point presse à Nairobi que cinq projets routiers avaient été identifiés, et que ceux-ci seraient construits et entretenus dans le cadre d'un Partenariat public privé (PPP).

"Nous lancerons prochainement un appel d'offre pour désigner le sous-traitant privé pour chacun de ces cinq projets routiers. Nous espérons que les acteurs du secteur privé parviendront à la conclusion de l'accord financier d'ici à la fin du troisième trimestre 2017", a déclaré M. Mundinia.

Le modèle PPP devrait permettre au pays de mener davantage de projets d'infrastructures qu'il ne peut le faire actuellement avec les seules ressources publiques. La construction du premier projet routier devrait débuter avant la fin de 2017.

Dans le cadre du PPP, les acteurs du secteur privé construiront et gèreront une route pour une période de 30 ans.

"Au cours de cette période, l'entreprise facturera des péages à ses utilisateurs pour rentabiliser ces investissements", a-t-il dit.

Le KeNHA a déclaré que le Kenya était forcé de se tourner vers le secteur privé pour le financement des routes, car ce pays affiche un déficit budgétaire annuel de 1 à 2 milliards de dollars.

Au cours de l'exercice actuel, le Kenya a alloué 1,7 milliard de dollars pour le seul secteur routier.

Le Kenya dispose d'un réseau routier de 161.000 km de routes classées et de 250.000 autres routes non classés.

Parmi les projets routiers prévus pour ces financements privés figure le Couloir de transport du Nord, reliant le Kenya et l'Ouganda.

La route de 466 kilomètres entre Mombasa et Nairobi a été divisée en trois lots pour faciliter l'extension de la route en une autoroute à double voie par le secteur privé.